jeudi 9 mai 2013

Strasbourg Semaine 10


Jean D
Le poète n'est pas absent, il n'est plus là. Je voudrais vous dire. Les mots battent de l'aile. Ils restent figés. C'est par le poème que nous trouvons nos coïncidences et à nous-mêmes que nous restons absents. 

Strasbourg 2014
Les anges eux?. Vos enjeux ne sont pas les nôtres, nous ne faisons que vivre. Et si vivre pour nous, n'a pas de prix, ce n'est pas monnayable. L'obsession de la vie. 

Suicidaire 
C'est à la racine que je suis brisée. Je ne cours pas sous l'orage car ça ne le fait pas s'éloigner. Avis aux suicidaires ; attention, il pleut des cordes. 

Binôme 
Me voici devenue plusieurs. Je suis binôme. Deux en lutte, l'une en colère, l'autre qui rêve. Vivre ses plusieurs, désarmer la voix intérieure qui vous souffle l'abandon. Je vous abandonne ces mots, ils ne m'appartiennent plus, ils ne sont plus à moi. 

Strasbourg Pollution
Une bouffée d'air après l'autre il va vers l'étouffement. Il se faufile dans les ruelles étroites, s'éloigne des échappements. Il enfile les voies sur le fil d'une vie flageolante. Tapie dans l'ombre de ses poumons la fuite peut-être. Survivre parmi vous ; vivre au milieu de rien. 

Audience
Des bouts de phrases parsemées de silences. Ça vous claque, estomaque. "J'ai bien compris que pour beaucoup de gens je suis moins qu'un chien". Sensation. Parfois écrire me ramène dans le parking du quartier gare. Ils lisent dans mes yeux. Peut-être pas. 

Strasbourg
Les sans-abri. On les ausculte, les libère, les entrave, les abandonne, les soigne, on les fait parler et mentir, parfois et puis on les oublie... Nous aussi on a besoin de rêver. Au propre comme au figuré. Yeux qui s'embrument......souvenirs qui remontent.....

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