Un vœu qui vient chatouiller mes émois
Peut-être un début d'espérance
Le vœu
vendredi 25 décembre 2015
lundi 12 octobre 2015
Désolé pour le dérangement
Je petit-déjeune dans le froid qui s'installe. Je suis assis au centre sur le bord de la tente. A ma gauche, à ma droite, les pents de la tente claquent légèrement avec la brise. Je suis dans un coin reculé de la ville, loin des éternels fâchés qui s'activent à me chasser dès lors qu'ils découvrent mon existence. Un thermos posé à main droite, je tartine mon pain rassis en écoutant la radio. Je regarde vers la route qui se devine à travers les arbres, perdu dans mes souvenirs de solitude, de mort. La couleur du ciel est neutre. Grisâtre. Je rêvasse. Le monde s'agite de plus en plus, sans moi. Je me rapproche un peu plus du bord de la tente. Je bois un peu de café. Je me prépare déjà à devoir bouger. J'attends que la vague humaine se calme. Je sors de la tente et termine le café tiède. Je ramasse mes affaires et les rangent dans mon sac à dos. Je déplie la tente, la range dans la toile plastique et la place dans sa cachette. C’est le matin. Je dois faire ça chaque jour. Je pars vers la ville avec cette crainte que le soir avant la nuit en revenant on m'ait tout volé.
samedi 30 mai 2015
mai en ressac
comment lutter contre l'épuisement de l’espérance et taire toutes ces litanies qui pointent
l'âme s'épuise à tenter de donner corps aux promesses, à croire que des pensées s'unissent
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aucun de vos mépris au goût de fin de l'homme ne fera taire brutalement les battements de mon coeur brisé à chaque souffle par son ressac
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Seule la nostalgie du haïr trouve grâce au coeur de l'homme tombé en disgrâce
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j'accorde à tout ce qui est vivant l'acquittement
je ne souhaite pas alourdir mon coeur d'une dette de sangs versés
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écrire la parole
tendre au silence
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et si chacun fermait son miroir, qu'enfin ce soient les murs qui abattent les frontières, transpercent les regards et content-la-poésie ?
samedi 21 mars 2015
mon silence écoute
mon silence s'appuie sur les murs gris de la ville,
accoudé au ponton, comme un écho de pluie,
il écoute chaque battement de vie,
traverse les brumes et les terres brûlées,
passe le cap du jour et de la nuit,
il s'évade parfois dans les sanglots d'un coeur attendri
par le chant des feuilles né de la caresse du vent
mon silence est fait de mots qui meurent à chaque signe de vie
vendredi 20 mars 2015
Un secret si lourd
Un secret si lourd, à coup de pierres évacué dans les méandres d'une pensée en folie
Une envolée de mots, entre deux jaillissements de lumière, des promesses lancées au vent
Une eau perlant les sillons d'un regard fixe,
Un pincement d'entrailles,
Une question vague,
Un oiseau,
Une eau,
L'océan et ma barque au commencement du jour
à Jean
Fidèle à la terre
Je regarde les roseaux
J'écoute l'eau
Immobile
J'attends en silence
Fidèle à la terre
Que renaisse l'innocence
vivre ensemble
dès le matin chercher les sources et les élans de vie,
les signes et un regard
l'oeil aguerri à tous les détours, tendu vers la lumière,
l'étincelle et le coeur
et nous ramener à cette faim de vivre ensemble
dimanche 15 mars 2015
morte de la rue ; de l'enfer de ce monde
SALUT sylvie
te voici complètement protégée de l'enfer de ce monde
un jour, c'est parmi nous, c'est vers les laissés pour comptes infâmes, que tu es venue entamer ta fuite
de quoi avons nous parlé qui soit à dire ; j'ai oublié et de ce qu'il me reste, rien n'est pas a partager
pouvions nous poser des mots sur le trop plein fait d'écoeurements, de violences, d'abandons ; un vécu lourd, trop lourd
devions nous l'expliquer cet abandon du monde, devions nous à travers lui trouver raison à se laisser partir
se laisser glisser dans notre abandon et nous y appartenir, nous y oublier et chercher dans toujours plus … plus de vin, plus de cachets, plus de folie, plus de colère, plus de noirceur, plus de mélancolie, plus d'ironie … jusqu'à en oublier l'étincelle
aller au bout
courir après la déchéance, devenir un coin du miroir, devenir, être et disparaître
nous étions face à face, en face et côte à côte
plus tu t'enfonçais, plus je résistais
on se guettait et lorsque nous pensions pouvoir nous supporter, nous offrir le silence, un temps de paix, on partageait ce banc, lui aussi disparu au musée d'art moderne
on ne regardait rien
tes yeux enivrés, mes yeux trop éveillés nous rendaient aveugles
on était en nous, on avait ce lien d'une vie avant, cette compréhension muette
et cette incompréhension ; tu cherchais encore et toujours, là ; là au plus profond du marécage
là dans la noirceur des hommes, dans les plus abîmés des hommes, dans le chaos, dans la raffut, là … tu cherchais ce que l'on nomme l'amour
comment peut-on chercher l'amour lorsque sa famille est là, là malgré tout et lorsqu'elle t'inonde d'amour
comment peut-on y croire de cicatrice en cicatrice
je t'ai souvent répondu de mon regard fixe et aujourd'hui encore je n'ai que ça à t'offrir ; car c'est moi
avec … avec cette idée que maintenant, te voici de la terre, que de ton corps s'envolera une graine légère et que là-bas, au loin, ailleurs, germera une fleur
je reste encore un peu sur la terre de l'enfer
salut sylvie
à un de ces jours
Malgré
Malgré la remontée de l’effroi dans nos vies la poésie file au coeur du monde.
A cette heure matinale elle est jaillissement de ce qui se crée à partir de l'infinie nuit.
S'il se meut un nuage dans le ciel en éclairci, l'aube naîtra sans attendre le vent.
samedi 7 mars 2015
mrks
l'homme venu de la sombre forêt m'exile sur un chemin désert
mais je sais bien qu'aucune peine n'assassine et je m'écarte de lui
ces moments
ces moments de vide ou regardant au-delà je me vois toute en lutte face au miroir étroit
je monte à l'assaut sans ennemis déclarés, les devinant parfois trop proches de moi
je sais aussi qu'après des cieux mouvementés arrive le souffle dansant qui va tout balayer
et nous ramener au bleu, à l'immensité de la plus profonde palette des bleus sans exception
ces moments de vie ou tout s'éclaire
dimanche 15 février 2015
une simple humidité passagère
Une
moiteur d’eau triste née et séchée dans la foulée, aux bords des
paupières. Pas une seule larme ce matin ne viendra s'ajouter à l'océan
vendredi 13 février 2015
cueillette d'étincelles
L'URL de ce flux renvoie une erreur. Nous ré-essayerons plus tard. Ce groupe est privé.
La promesse d'un espace sans fin et ouvert n'est finalement que le reflet de l'homme.
Et puis il y a la vie. Il y a les yeux qui voient. Il y a des coeurs qui battent et des jardins.
Je dois me rendre au local pour réceptionner quelques bons plats cuisinés par un coeur tendre. Je vois. Il y ce monsieur âgé qui souffle bruyamment à côté de son cadi qui semble bien chargé. Je vois. Il y a cette pente devant lui, trois mètres à peine, mais très pentue. Je lui demande si je peux, me permet-il de lui monter ce cadi ; juste pour la pente. Patience. Cinq minutes après, il accepte. Une fois là-haut je le regarde monter pas-à-pas avec sa canne. Je dois me dépêcher, ne pas être en retard. Je marche vite. Il y a le jeune manchard et son chien au premier tabac. Je l'aime bien, il est franc. Il aimerait des affaires. Tiens, des affaires de fille, moi qui croyais que l'amour fleurissait au printemps. J'arrive au local, là voilà, douce et colorée. Quel sourire elle a. Elle a cuisiné pour nos enfants. Ces pauvres enfants... Et si vous deviez fuir, brutalement, tout, votre pays, votre culture, votre famille?. Je prépare un sac de fringues pour la fille du jeune. Un manteau superbe donné avant-hier... On discute un peu. On se sépare. Je croise ce vieux type qui porte toujours trois sacs. Pas de sac à dos, à la main, des sacs plastiques. Encore une fois il refuse toute aide ; il ne veut rien. Mais il me dit bonjour, au-revoir et merci. Un pas est fait. Je dépose les fringues au jeune. En voyant le manteau, ça va lui plaire, ça va lui plaire, dit-il. Je caresse son chien, magnifique et tellement gentil. Je lui parle du vieux aux sacs, il pense qu'il est à la rue, il est plutôt sûr. Il me dit qu'il est un peu braque, mais très gentil. Il me promet de lui parler de moi, de lui dire que je peux lui procurer des couvertures, des fringues, sans rien lui demander en retour. Les peurs des gens sont effrayantes. J'ai peur de vos peurs. Je file au squat, je donne les plats aux enfants. Ils rangent chaque chose en poussant des cris de joie. Même le sucre roux les émerveille. Je file, j'ai deux, trois choses à faire. J'arrive au parking, un couple pousse la voiture en panne. La femme se prend les pieds dans sa djellaba. Elle est enceinte. Je prends sa place sans qu'elle bronche. La voiture est enfin garée contre le mur. Elle prend mes mains dans les siennes. Je crois bien que j'ai sourie. C'est la vie. Mais combien d'instants, combien d'étincelles de vie n'ai-je pas remarqué ?.
jeudi 12 février 2015
Il y a des malentendus nécessaires
nous étions toutes deux si occupées
noyées dans la lumière de dimanches plein de gaité
nous étions mêlées dans des instants si semblables
nous étions du langage et hors langage, en regards croisés
puis, ce qui naquit de nous s'embrasa dans l’incendie de ton coeur redevenu fauve
qu’avons-nous retenu de ces moments?
mercredi 11 février 2015
au revoir
Pour des raisons de tristesse infinie, de
blessure morale et pour des problèmes de santé, ma gaieté, ma poésie,
mon appétit de vivre sont sous-alimentés.
Mon esprit défaillant
s'acharne malgré moi, sur vos mots de métal, vos coeurs volages, vos
critiques inutiles, vos blessures futiles. J’espère que ceux qui
s’égareront dans mes parages assombris, trouveront mieux que moi la
flamme de l'espoir, le champs de nos appétits de vivre. @MoMaitte
jeudi 8 janvier 2015
Nous risquons gros sur ce coup
Ces mots de Sophie W sur son FB, m'ont sortis de l'abattement qui s'est emparé de moi depuis hier. Ils venaient appuyer le témoignage bouleversant de Toufik (à lire).
Il y a des gens qui savent et qui t'assomment de leurs croyances, des gens pleins de la certitude de représenter "la" raison. Il y a les likeurs compulsifs, sans âme, ternes qui approuvent tout et son contraire. Il y a des gens qui moquent la position de ceux avec qui ils sont en désaccord plutôt que de réfuter leurs arguments.
Il y a des gens qui "sont charlie" entre deux saloperies ordinaires à poser sur leur mur ou entre deux verres.
Parmi ces gens il y en a que j'ai viré de mes contacts, purement et simplement. J'ai fait du ménage. Des gens de tous horizons, parfois en désaccord entre eux.
Il y a aussi une tristesse immense. Il y a des gens qui ont ressenti ce terrible choc et voit son onde se répandre.
Est venu le temps de se retrouver, de se fédérer, de se reconnaître, de retrouver, de renouer avec une conscience commune. Le cauchemar ne s'arrêtera pas là et, nous risquons gros effectivement.
jeudi 1 janvier 2015
ce que tu attends
Ce que tu attends de moi, je ne peux te le donner, car ça n'est pas moi, ce ne sont ni mes images, ni mes pensées. Pas même un reflet. Acceptons tout ce qui arrive, ce qui semble du vide aussi. Partons ensemble dans le silence et la légèreté. Marchons sans mot dire.
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