mercredi 1 mai 2013

Strasbourg Semaine 1

Strasbourg.
Grand soleil, températures polaires, aux alentours du manque de degrés.  Lecture des journaux, j'enchaîne les articles sur le consensus prison. De bons constats, des bonnes idées. Le silence en retour et toujours cette bizarre impression de ne pas voir les jours passer, de ne pas bien savoir ce que l’on en a fait.

Strasbourg.
Le froid paralyse vraiment. Le soleil dans ces conditions s'apprécie mieux derrière une fenêtre. Le détachement semble cacher en lui une grande puissance.   

Strasbourg. 
Se forcer à bouger, sortir. Regarder vivre les autres, les écouter, ça participe à la tentative, intime, d'être moins étroit, moins indigent.   Lecture. Je ne peux pas écrire une phrase qui ne contienne pas une dose de rébellion. Sinon elle ne m'intéresse pas. Je suis toujours indigné de tout ce que je vois… Albert Cossery  

Décision. 
Je déchire le projet "cabanes écolos". Je coupe les ponts avec lui et je me concentre sur la survie sous les ponts de mes camarades. Je vais tenter de trouver quelques futilités, dans l'observation du mouvement effréné de l'animal homme ; rend-il heureux ce mouvement incessant?. Ressent-il de la satisfaction, du bonheur ?. Où n'est-ce qu'une fuite en avant ; insatiable, insatisfait. Illusions.   

Strasbourg. 
Je viens de remarquer que j'avais beaucoup d'invitations à des "actions" militantes. vais-je y aller alors que toutes manquent d'actions ?. Et y croiser des gens réunis pour l'occasion. Réunions à saturation.  

Indignation. 
On peut donc s'indigner sur une chose que l'on aura sélectionnée en laissant pourrir le reste du monde ?.    Politique. Si tout est politique…   

Strasbourg.
Froid. Lorsque je parle, ma bouche fume. Je vais me taire.   

Strasbourg. 
Un sans rien Roumain me raconte sa vie. Il pense que je vais en faire des poèmes. Il dit "pouèm". Laisser des traces de certains moments de sa vie. Déchirures, mouvements, peines, guerre, amour et trahison, choix de partir, la France. Il y a de la matière, ma page reste blanche.  

Strasbourg. 
Et si je mourrais, là, maintenant?.   

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