dimanche 30 décembre 2012

mercredi 26 décembre 2012

L'être du néant

Je suis le néant, celle qui n'existe pas. 
Par peurs ancrées je suis de l'ombre, 
J'ai tendance à rester en retrait 
Tout en brûlant de me dévoiler.

Je suis anonyme, celle qui n'existe pas.
C'est tout ce que je peux faire en réalité.
Je reste là, telle un acte manqué, 
Insipide, inodore, transparente

Je suis de celle que l'on ne peut éviter ; 
Qui ne laisse que des souvenirs usés. 
Je suis le visage sur l'affiche, 
Le marronnier du plan hivernal. 



mardi 25 décembre 2012

silence bruits silence

La fracture de nos voix désunies s'éloigne. J'entendais ton silence. J'attendais ta voix. Je n'y arriverai jamais. Je voulais parler de ton abandon de poste. Seule la déchirure des mots se présente au clavier. Les questions restent. Elles traversent mon intérieur. Passantes. À chaque pas fait en avant ta voix s'efface. Bande passante usée. Je voudrais parler du désir de l'ombre. Il n'y a rien à dire sur moi. Blessure. J'écris nos silences. Je reste dans l'obscurité du jour. Les lambeaux de nos voix s'éparpillent dans les bruits du chaos. 

Fermons là


Je ne suis qu'une ombre, une ombre de rien. Je ne suis pas QUI. Vous ne me voyez pas. De vous je vois vos semelles sur le bitume, vos semelles sur ma gueule fracassée. Vos pieds qui s'en mêlent et vos bonnes intentions. De vous je connais les paroles creuses qui s'engouffrent dans ma bouche qui ne peut plus crier. Je me tais. 


J'en vois de toutes les couleurs,  
les frêles, les forts, 
les mauvais, les bons, 
les fous, les raisonnables, 
les pragmatiques, les parasites. 
Souvent le même… Alors 
Je vais rester là. Je vais rester là. 
Le cul posé par terre à vous regarder 
vous agiter dans tous les sens interdits. 


D'où je suis, je ne sais où, je vous vois. Parfois l'un de vous s'approche parfois. Un sourire nous accroche et va glisser sur les coeurs de glace. Vos lèvres s'entrouvrent et envisagent les miennes qui restent scellées. Vous vous croyez de mes prochains, mais ne serez jamais de mes pareils. Vous êtes d'un univers de riens ; rien n'arrive, rien ne vient. 


Mes doigts sont gelés, ma pelure trouée, ma patte blessée, je saigne… le souffle vicié par le mélange des gaz d’échappements que l’on me crache à la gueule. Non tu ne me tueras pas ni ne me ramasseras. Je suis seul, certes, mais rempli de ton visage, parce que moi je te vois. De vivre je me tue. Mon nom est S.D.F.  


S.D.F. Ces trois maudites lettres ne sont que le sigle de votre paresse cérébrale. S.D.F. Sans Dieu ni Foi, S.D.F. Sommeil Du Froid. La neige me recouvre peu à peu. C'est beau. C'est froid. S.D.F. Ces trois maudites lettres ne sont que le sigle de votre paresse cérébrale. S.D.F. Sans Dieu ni Foi, S.D.F. Sommeil Du Froid. 

Fermons là



vendredi 21 décembre 2012

L'image de la vie effacée

Le froid plus vif rend la marche plus rapide. La foule se croise en jouant du coude à coude. Une obsession ; avancer. Dans le renfoncement de l'immeuble, le sans logement reste immobile. Il regarde indifférent le manège de la ville. Moi, en face, je le regarde. Lorsqu'il bouge enfin, j'entrevois un corps mort qui se déplace. L'image de la vie effacée. 

3 lettres (sdf)


ces trois lettres sont terrifiantes lorsqu'on tombe dessus dans le froid de la nuit. Elles dégoulinent sur le trottoir jusqu'aux caniveaux. Ces ruissellements ne sont que tristesse inutile. Aucune émotion n'est permise en ces temps de ripailles et d'abondante futilité. La collectivité est, à ce sujet, parfaitement unie donc unanime. 

Partie


Partie ici. 
 Partie par là. 
 Partie plus loin.
Partie ailleurs.

S D F


SDF. C'est devenu mon patronyme, ma désignation, mon anonyme. Tu m'as prit mon nom. Accroupi là, je reste sous la pluie en essayant d'en protéger quelques coins de mon corps meurtri. Tu me tues de ton indifférence, de ton ignorance. Que veut dire ce mot d'urgence.
Je suis pourtant là, survivant dans ta crasse urbaine et les pots d'échappement. Je te vois. Je connais ton visage qui est celui de chaque passant. Je connais tout de toi, tes indignations virtuelles aussi que tu diffuses dans le cercle feutré de ton salon. Moi je reste sur ce même coin de trottoir. Abandonné. Chaque jour je serais la preuve que tu ne fais rien, que concret n'est pas pour moi. Et quand je mourrai un autre me remplacera

jeudi 20 décembre 2012

et sinon

en dehors des grandes opérations de pub et de com vous les voyez les sans ?

construire

construire.
et se construire sur l'abandon de toutes exigences de résultat. 

écrire

devant moi plusieurs jours que je vais pouvoir consacrer à écrire. 
aller vers ces zones ou écrire est un besoin ressenti avec une nécessité impérieuse.
à moi, maintenant, d'en faire quelque chose de ce temps. 
avec densité.
écrire réécrire ce projet en lui donnant plus de profondeur, en lui rendant l'humain et le sensible.
poser, mûrir, mordre le fruit, méditer, caresser les chats, boire un café, écouter de la musique. 

et puis

Seuls et en commun dans nos énergies passionnelles. Solitudes en partage. Libertés affectives. Engagements éthiques et d'existence. Histoires de vies et de construction. Instants émotifs et créatifs. Et puis ...

C’est fini

C’est fini …
Et en fait non. Ce n’est pas fini. Ça revient. Ça relance. C'est là, pas très loin. 
Ça m'épuise. ... 
J'ai sûrement manqué un épisode. Raté l'embranchement. Pas vu le virage. 
Qu'importe. 
Il est l'heure de dormir.

si

Tandis que la fin du monde approche, la marmotte continue d'emballer le chocolat. Et ça, c'est essentiel.

effebé

Aujourd'hui via la puissance Gala-Tic de FB on peut être CONTRE le massacre des animaux, la faim dans le monde, la dette, la déforestation, l'aéroport, la surpopulation des prisons, les décrets, les lois et TOUSSA.
Et puis ya la réalité, la vraie vie...

Rendre sa pleine puissance aux rêves... Mouai

correspondance entre personne et salaud

De : Tekah Salaud
A : Mô Personne

Bonjour. Je m'inquiète un peu de ce silence entre nous. Je me rends compte aussi que mes projets à venir risquent d'en pâtir.  Je ne voulais pas te mettre dans l'embarras, je te l'assure. Tu as mal interprété un tas d'éléments que je n'avais pas le temps d'expliquer et qui peuvent laisser penser qu'il y avait calcul de ma part. J'espère que tu me comprendras. Je suis obligé d'aller de l'avant, mon temps est précieux.  Je comprends tout à fait que tu te sois inquiétée pour toi. J'ai quelques remords tout de même. 


De : Mô Personne 
A :  Tekah Salaud

Bonjour Tekah,
Je n'ai jamais mangé personne et ne cache aucun ossements en ma demeure. Cela fait un mois et demi que j'attends de vos nouvelles. Si vous avez des remords, le vent fou qui vous emporte les balayera. 
Pour le reste, je ne souhaite plus vous rencontrer. Vos actes, vos choix sont votre affaire, pas la mienne. Le détournements de projets à votre bénéfice, les rendez-vous manqués ou secrets, les promesses pièges, la diffusion de l'annonce dans la presse, la mise à mort d'un partenaire, … et votre disparition. Vos affaires je vous dis. 
Vous devriez étudier le monde animal, vous en approcher ; le coucou par exemple, ce qui vous permettrait d'affiner votre démarche de parasittage. 


De : Tekah Salaud
A : Mô Personne

Chère Personne, 
Excusez-moi mais je vous trouve bien arrogante. Pensez-vous que je sois malhonnête?. Ce serait un comble. J'ai peut-être mal analysé la situation dans laquelle vous vous trouviez. Je suis un homme responsable, un chef d'entreprise. Je fabrique de la solidarité et votre obstination à m'entraîner sur le terrain de l'humain est inconcevable. Vous ne semblez pas mesurer votre entêtement. J'aime le nouveau, l'innovant, j'y trouve des sensations, de l'excitation. 


De : Mô Personne 
A :  Tekah Salaud

Malhonnête ou inconscient ou simplement égoïste ou tout cela à la fois. Qu'importe. Ce sont vos choix, vos routes, vos manières. Votre poudre d'escampette à un goût amer, voilà tout. Et cette correspondance m'intrigue. 
Avez-vous suivi mon conseil de vous rapprocher du monde animal?. Ils nous apprennent le sens de liberté, sans jugements moraux. Intéressant ne croyez-vous pas de se tenir à l'écart de ces jugements énoncés comme des vérités factuelles?. 


De : Tekah Salaud
A : Mô Personne

Quelle correspondance?. Je me fiche de vos états d'âme. Je vous laisse à vos divagations, j'ai mille choses à faire. Et je vous rappelle que je vous ai envoyé au moins trois SMS. 


De : Mô Personne 
A :  Tekah Salaud

Mis à part les traces d'incisions aux poignets, je ne porte aucune marque, sauf celles de l'âme dont l'état s'améliore tranquillement. Votre passage dans mon monde est un écho fou dont le bruit s'atténue. C'est de vous-même que vous vous arrachez. 
Saviez-vous que de nouvelles plantes viennent d'être découvertes?. C'est fantastique. 


De : Tekah Salaud
A : Mô Personne

(envoi groupé) Toute l'équipe de JEVOUSUS vous souhaite une bonne année. 


Fin

aujourd'hui

s'enchainent les journées de tristesse où l'on en a assez. 
aujourd'hui. c'est une de ces journées où l'on va favoriser l'ombre, sortir quand même en se tenant à l'écart des foules. 
écrire et s'écouter un peu, se retrouver tranquillement. 
le ciel est dans les gris il fait frais et je suis seule. 
seule à courir après ma force, mon énergie, mes engagements, mes convictions en questions. 
épuisée et arrive ce moment ou l'affect s'éloigne libérant la fatigue.
je retrouve un point de force sur lequel m'appuyer.
peut-être suis-je envolée par une idée trop grosse pour moi. cette question revient sans cesse.
j’écoute au fond de moi et cette écoute je l’écris.