dimanche 30 septembre 2012

Bah oui, c'est comme ça

La plupart s’en rendent bien compte. On est toujours devant l'oubli. 
Il y a 
des réalités insoutenables que nous soutenons 
des contraintes que nous acceptons 

sinon ça va toi ?

Certains militants sont tout aussi utiles qu'un chat mouillé dans un jeu de dupes. Le dupe c'est le sans, l'alibi. Le militant c'est celui qui te parle et te saoule de paroles et ne te raconte plus rien. Celui qui te dit qu'il t'aime, qu'il aime le monde et qu'on est du même monde ou pareil. Mais le monde ça fait des milliards de gens et personne n'est capable de cela. C'est impossible. Et puis le monde tourne mal, avec des gens qu'on chasse d'un campement à un autre, des enfants qu'on laisse crever de faim et d'amour, des décrets pour interdire aux sans-abri de stationner dans les rues, des cadenas sur les poubelles pour nous empêcher de voler des produits impropres à la consommation, des contrôles à la pauvreté, du mobilier urbain inhumain, des regards de dégoûts qui te coupent le goût d'aimer,  les listes noires qui nous ferment la porte d'un hébergement au nez, la mendicité interdite qui peut t'envoyer en prison, les tribunaux qui te condamnent, les riverains qui pétitionnent, la vidéo surveillance, le minima social à condition, la cantine interdite aux enfants de chômeurs, les licenciements, les emplois aidés qui te donnent à peine de quoi survivre, ...

Ce genre de nouvelle très violente qui donne juste envie de dégueuler et laisse peu de place à aimer. En tout cas, pas le monde, car on aime que ceux de son entourage proche. 

Le calme de la désillusion

Perplexe, je me rendis compte que je ne l'entendais plus. J'étais devenue sourde à lui. Mes lèvres se refusaient à sourire jusqu'à installer le silence. J'étais également muette à lui. Le calme s'installe aussi dans la désillusion.

samedi 15 septembre 2012

Nous crèverons comme des chiens au bord de la route

Après que la mairie ait décidée de nous expulser de notre pont en jetant toutes nos affaires en pleine période orageuse, on s'est retrouvé dans une pire misère. On nous a dit que c'était pour protéger les cygnes.
On avait presque oublié la vraie galère de la rue sans un coin protégé pour se poser, un chez soi aux quatre vents sous un pont. La pluie violente, le vent, ont fait fondre notre peu de volonté un peu plus.
Tout recommencer en partant de rien pour un rien néantesque, où la vie est sans lumière. Nous sommes dans le tunnel et l'acharnement est tel que notre épuisement est tout ce que nous fabriquons encore de vivant.
Nous crèverons comme des chiens au bord de la route avec comme linceul l'indignation stérile de quelques bobos gauchisants.
Les associatifs se bercent d'illusions en se cachant derrière des pratiques artificielles. Mais ils ne fabriquent que du simulacre. Notre quotidien ne change pas, il est fait de rien et va nulle part.
Pas d'espoir n'entraîne que le désespoir.
Il y a des groupes qui se forment qui ne te retiennent à rien. Lorsque l'amour se présente il est déjà cabossé. L'amitié est faite d'apparitions et de disparitions, rien ne résiste à la rue.
On sent de plus en plus tout ce que l'on n'a pas, tout ce qui nous sépare de tout. La vie se réduit à notre ombre.
M. Maitte
15 Septembre 2012

vendredi 14 septembre 2012

Je vais mourir ; c'est décidé

Je vais mourir. Je viens de le décider ; c'est décidé. Je vais mourir mauvais pied mauvais oeil, car bon pied bon oeil je vais m'enraciner dans l'attente et dans l'observation. C'est ainsi. Une attente abandon pour préserver mon trésor caché et craché mes mots enfouis. Je ne désire pas que ma vie ne soit qu'une angoisse sans fin car j'ai faim de la vie.

Mo Maitte
14 septembre 2012

Les vivants

Chaque jour, nous payons un tribut à la bêtise. Et il n'est pas étonnant que nous le payions. Tout est assujetti au résultat. On oppose le mercantile à l'humain. Et la simplicité est montrée du doigt, écartée ; récupérée puis transformée et perdue. L'idée de la vie même est fondée sur une logique de l'affrontement qui n'a aucun intérêt pour les vivants. Tout ce qui est nouveau doit suivre un même schéma, passer par les strates d'institutions nébuleuses, circuler de mains en mains, d'égos souffreteux en égos ergotant. En ce moment alors que de plus en plus de personnes sont chassés de leur maison, de leur cabane, squat ou campement, nous sommes noyés d"'informations" contradictoires, criminalisantes que nous faisons circuler ; on échange. Et les propositions qui nous parviennent sont des réunions, des réflexions, des débats ; autant de signes que tout est déjà décidé. Pourtant, nous y allons en ayant conscience que toutes idées d'actions y seront contrées ; opposition. Pendant ces temps perdus les vivants voudraient juste vivre, améliorer leur quotidien putride, regarder leurs enfants grandir sur un sol solide. Ces enfants dont le bien le plus précieux est leur jeune âge ; innocence bafouée. Et leurs sourires, vous les avez vus, avec des yeux immenses ouverts sur la vie?. La suffisance de quelques-uns dévoile leur insuffisance ; mais ils sont rois dans l'immobilité du monde. Les envies, envies envieuses envahissantes, que nos rois-bêtes nous accordent, nous éloignent de cette unique envie que les vivants-sans désirent, l'envie d'être soi. Ce monde est emplie de folie au-delà des pages de faits-divers montés en épingle, vite remplacés et dont tout le monde se fiche. 
M. Maitte 
14 septembre 2012
en vie 
envie

mardi 11 septembre 2012

fuie

Le temps perdu te court après et te tourmente. 
Il creuse des vides qui s'entassent, des fossés.
Tu dois fuir sans culpabilité, qu'il n'ait rien à emporter.
(à Eli)

samedi 8 septembre 2012

rêves inanimés


Le matin je tente de retenir mes rêves pour les retrouver le soir. Mais ils sont difficiles à réanimer après avoir été piétinés toute la journée.

demain


Demain devrait être toujours - chaque jour demain - demain sera bien - un demain vivant, créatif - un demain où la solitude trouvera une belle compagnie - un demain à deux - à deux mains fois deux et deux têtes - un demain qui serait lendemain chaque jour

intime pulsation


Allongée à poil à l'abri des voiles je plonge dans ma boîte crânienne
Suis-je habitée par une idée, une détermination plus grosse que moi? 
Ne devrais je pas souffler sur mon égo, ambitionner, spéculer?
Je reste a rêver mes éparpillements a suivre mon intime pulsation.

j'écris comme je respire


j'écris comme je respire. j'écris librement, sans enjeux, sans obligation. J'écris juste pour écrire dans un élan incontrôlé, ordinaire. 

mercredi 5 septembre 2012

Tu me vois ?


Tu me vois, tu me vois plus. Tu me vois, tu me vois plus. Tu me vois plus, tu me vois, tu me vois, tu me vois plus.

mardi 4 septembre 2012


ce monde n'est plus que sable mouvant 
d'inquiétudes et de questionnements 
les réponses restent tapies dans les ombres 
qui se dérobent au moindre mouvement