dimanche 30 décembre 2012

mercredi 26 décembre 2012

L'être du néant

Je suis le néant, celle qui n'existe pas. 
Par peurs ancrées je suis de l'ombre, 
J'ai tendance à rester en retrait 
Tout en brûlant de me dévoiler.

Je suis anonyme, celle qui n'existe pas.
C'est tout ce que je peux faire en réalité.
Je reste là, telle un acte manqué, 
Insipide, inodore, transparente

Je suis de celle que l'on ne peut éviter ; 
Qui ne laisse que des souvenirs usés. 
Je suis le visage sur l'affiche, 
Le marronnier du plan hivernal. 



mardi 25 décembre 2012

silence bruits silence

La fracture de nos voix désunies s'éloigne. J'entendais ton silence. J'attendais ta voix. Je n'y arriverai jamais. Je voulais parler de ton abandon de poste. Seule la déchirure des mots se présente au clavier. Les questions restent. Elles traversent mon intérieur. Passantes. À chaque pas fait en avant ta voix s'efface. Bande passante usée. Je voudrais parler du désir de l'ombre. Il n'y a rien à dire sur moi. Blessure. J'écris nos silences. Je reste dans l'obscurité du jour. Les lambeaux de nos voix s'éparpillent dans les bruits du chaos. 

Fermons là


Je ne suis qu'une ombre, une ombre de rien. Je ne suis pas QUI. Vous ne me voyez pas. De vous je vois vos semelles sur le bitume, vos semelles sur ma gueule fracassée. Vos pieds qui s'en mêlent et vos bonnes intentions. De vous je connais les paroles creuses qui s'engouffrent dans ma bouche qui ne peut plus crier. Je me tais. 


J'en vois de toutes les couleurs,  
les frêles, les forts, 
les mauvais, les bons, 
les fous, les raisonnables, 
les pragmatiques, les parasites. 
Souvent le même… Alors 
Je vais rester là. Je vais rester là. 
Le cul posé par terre à vous regarder 
vous agiter dans tous les sens interdits. 


D'où je suis, je ne sais où, je vous vois. Parfois l'un de vous s'approche parfois. Un sourire nous accroche et va glisser sur les coeurs de glace. Vos lèvres s'entrouvrent et envisagent les miennes qui restent scellées. Vous vous croyez de mes prochains, mais ne serez jamais de mes pareils. Vous êtes d'un univers de riens ; rien n'arrive, rien ne vient. 


Mes doigts sont gelés, ma pelure trouée, ma patte blessée, je saigne… le souffle vicié par le mélange des gaz d’échappements que l’on me crache à la gueule. Non tu ne me tueras pas ni ne me ramasseras. Je suis seul, certes, mais rempli de ton visage, parce que moi je te vois. De vivre je me tue. Mon nom est S.D.F.  


S.D.F. Ces trois maudites lettres ne sont que le sigle de votre paresse cérébrale. S.D.F. Sans Dieu ni Foi, S.D.F. Sommeil Du Froid. La neige me recouvre peu à peu. C'est beau. C'est froid. S.D.F. Ces trois maudites lettres ne sont que le sigle de votre paresse cérébrale. S.D.F. Sans Dieu ni Foi, S.D.F. Sommeil Du Froid. 

Fermons là



vendredi 21 décembre 2012

L'image de la vie effacée

Le froid plus vif rend la marche plus rapide. La foule se croise en jouant du coude à coude. Une obsession ; avancer. Dans le renfoncement de l'immeuble, le sans logement reste immobile. Il regarde indifférent le manège de la ville. Moi, en face, je le regarde. Lorsqu'il bouge enfin, j'entrevois un corps mort qui se déplace. L'image de la vie effacée. 

3 lettres (sdf)


ces trois lettres sont terrifiantes lorsqu'on tombe dessus dans le froid de la nuit. Elles dégoulinent sur le trottoir jusqu'aux caniveaux. Ces ruissellements ne sont que tristesse inutile. Aucune émotion n'est permise en ces temps de ripailles et d'abondante futilité. La collectivité est, à ce sujet, parfaitement unie donc unanime. 

Partie


Partie ici. 
 Partie par là. 
 Partie plus loin.
Partie ailleurs.

S D F


SDF. C'est devenu mon patronyme, ma désignation, mon anonyme. Tu m'as prit mon nom. Accroupi là, je reste sous la pluie en essayant d'en protéger quelques coins de mon corps meurtri. Tu me tues de ton indifférence, de ton ignorance. Que veut dire ce mot d'urgence.
Je suis pourtant là, survivant dans ta crasse urbaine et les pots d'échappement. Je te vois. Je connais ton visage qui est celui de chaque passant. Je connais tout de toi, tes indignations virtuelles aussi que tu diffuses dans le cercle feutré de ton salon. Moi je reste sur ce même coin de trottoir. Abandonné. Chaque jour je serais la preuve que tu ne fais rien, que concret n'est pas pour moi. Et quand je mourrai un autre me remplacera

jeudi 20 décembre 2012

et sinon

en dehors des grandes opérations de pub et de com vous les voyez les sans ?

construire

construire.
et se construire sur l'abandon de toutes exigences de résultat. 

écrire

devant moi plusieurs jours que je vais pouvoir consacrer à écrire. 
aller vers ces zones ou écrire est un besoin ressenti avec une nécessité impérieuse.
à moi, maintenant, d'en faire quelque chose de ce temps. 
avec densité.
écrire réécrire ce projet en lui donnant plus de profondeur, en lui rendant l'humain et le sensible.
poser, mûrir, mordre le fruit, méditer, caresser les chats, boire un café, écouter de la musique. 

et puis

Seuls et en commun dans nos énergies passionnelles. Solitudes en partage. Libertés affectives. Engagements éthiques et d'existence. Histoires de vies et de construction. Instants émotifs et créatifs. Et puis ...

C’est fini

C’est fini …
Et en fait non. Ce n’est pas fini. Ça revient. Ça relance. C'est là, pas très loin. 
Ça m'épuise. ... 
J'ai sûrement manqué un épisode. Raté l'embranchement. Pas vu le virage. 
Qu'importe. 
Il est l'heure de dormir.

si

Tandis que la fin du monde approche, la marmotte continue d'emballer le chocolat. Et ça, c'est essentiel.

effebé

Aujourd'hui via la puissance Gala-Tic de FB on peut être CONTRE le massacre des animaux, la faim dans le monde, la dette, la déforestation, l'aéroport, la surpopulation des prisons, les décrets, les lois et TOUSSA.
Et puis ya la réalité, la vraie vie...

Rendre sa pleine puissance aux rêves... Mouai

correspondance entre personne et salaud

De : Tekah Salaud
A : Mô Personne

Bonjour. Je m'inquiète un peu de ce silence entre nous. Je me rends compte aussi que mes projets à venir risquent d'en pâtir.  Je ne voulais pas te mettre dans l'embarras, je te l'assure. Tu as mal interprété un tas d'éléments que je n'avais pas le temps d'expliquer et qui peuvent laisser penser qu'il y avait calcul de ma part. J'espère que tu me comprendras. Je suis obligé d'aller de l'avant, mon temps est précieux.  Je comprends tout à fait que tu te sois inquiétée pour toi. J'ai quelques remords tout de même. 


De : Mô Personne 
A :  Tekah Salaud

Bonjour Tekah,
Je n'ai jamais mangé personne et ne cache aucun ossements en ma demeure. Cela fait un mois et demi que j'attends de vos nouvelles. Si vous avez des remords, le vent fou qui vous emporte les balayera. 
Pour le reste, je ne souhaite plus vous rencontrer. Vos actes, vos choix sont votre affaire, pas la mienne. Le détournements de projets à votre bénéfice, les rendez-vous manqués ou secrets, les promesses pièges, la diffusion de l'annonce dans la presse, la mise à mort d'un partenaire, … et votre disparition. Vos affaires je vous dis. 
Vous devriez étudier le monde animal, vous en approcher ; le coucou par exemple, ce qui vous permettrait d'affiner votre démarche de parasittage. 


De : Tekah Salaud
A : Mô Personne

Chère Personne, 
Excusez-moi mais je vous trouve bien arrogante. Pensez-vous que je sois malhonnête?. Ce serait un comble. J'ai peut-être mal analysé la situation dans laquelle vous vous trouviez. Je suis un homme responsable, un chef d'entreprise. Je fabrique de la solidarité et votre obstination à m'entraîner sur le terrain de l'humain est inconcevable. Vous ne semblez pas mesurer votre entêtement. J'aime le nouveau, l'innovant, j'y trouve des sensations, de l'excitation. 


De : Mô Personne 
A :  Tekah Salaud

Malhonnête ou inconscient ou simplement égoïste ou tout cela à la fois. Qu'importe. Ce sont vos choix, vos routes, vos manières. Votre poudre d'escampette à un goût amer, voilà tout. Et cette correspondance m'intrigue. 
Avez-vous suivi mon conseil de vous rapprocher du monde animal?. Ils nous apprennent le sens de liberté, sans jugements moraux. Intéressant ne croyez-vous pas de se tenir à l'écart de ces jugements énoncés comme des vérités factuelles?. 


De : Tekah Salaud
A : Mô Personne

Quelle correspondance?. Je me fiche de vos états d'âme. Je vous laisse à vos divagations, j'ai mille choses à faire. Et je vous rappelle que je vous ai envoyé au moins trois SMS. 


De : Mô Personne 
A :  Tekah Salaud

Mis à part les traces d'incisions aux poignets, je ne porte aucune marque, sauf celles de l'âme dont l'état s'améliore tranquillement. Votre passage dans mon monde est un écho fou dont le bruit s'atténue. C'est de vous-même que vous vous arrachez. 
Saviez-vous que de nouvelles plantes viennent d'être découvertes?. C'est fantastique. 


De : Tekah Salaud
A : Mô Personne

(envoi groupé) Toute l'équipe de JEVOUSUS vous souhaite une bonne année. 


Fin

aujourd'hui

s'enchainent les journées de tristesse où l'on en a assez. 
aujourd'hui. c'est une de ces journées où l'on va favoriser l'ombre, sortir quand même en se tenant à l'écart des foules. 
écrire et s'écouter un peu, se retrouver tranquillement. 
le ciel est dans les gris il fait frais et je suis seule. 
seule à courir après ma force, mon énergie, mes engagements, mes convictions en questions. 
épuisée et arrive ce moment ou l'affect s'éloigne libérant la fatigue.
je retrouve un point de force sur lequel m'appuyer.
peut-être suis-je envolée par une idée trop grosse pour moi. cette question revient sans cesse.
j’écoute au fond de moi et cette écoute je l’écris.

samedi 24 novembre 2012

consensus


On ne dit rien - Pas de réplique - Un refus silencieux - Inutile - Un agacement - Hors de tout chemin - Le brouillard tapisse - Masque l'horizon - On laisse dire - Faire - Malaise - Le con sent qui ne dit mots - Une ligne commence par un point - Début d'une fin - Ne pas ignorer le côté sombre - Fin -MôMaitte-

mercredi 31 octobre 2012

Salut Carine,


Je t'écris du fond de ma fatigue. Du fond de mon immense lassitude de tout avec pour épicer un peu, le dégout. Je t'écris entouré de mes chats qui me collent en cherchant en moi une chaleur que je suis bien incapable de produire. D'ailleurs mon principal problème est bien là, je ne suis productrice de rien, pas même de moi-même. Bref, je t'écris comme je suis, en ne sachant pas où je vais. D'un fond de verre posé hier que je termine. 
Je t'écris penchée sur un clavier, mes yeux de myopes posés sur un écran flou. Je t'écris mal assise sur un canapé déglingué. 
Bref. Je t'écris du fond de mon amicale attention pour toi et le petit Taureau. 

LaMô

samedi 27 octobre 2012

Qu’ai-je fait de tout ce temps ?


Je n'ai pas compté, je n'ai rien attendu ni personne. J'ai toujours laissé une porte entre-ouverte qui n'a pas été franchie ; ni d'un sens ni par un autre. Aujourd'hui je l'ai fermée. Depuis un temps, tout s'est terminé, emporté dans le courant d'air d'une vie qui avance encore, en prenant son temps. Je respire. Je suis. Tué mort de tes coups de poings sur le roseau que je fus. Tu ne me diras plus rien et je t'écoute enfin. Nous pourrions maintenant nous dire du même monde, moi debout, le pied léger posé sur ta tombe. En lâchant ton coeur m'a fait lâcher ton ombre. 

Je vais écrire


Je vais écrire tout ce qui passe par la fenêtre ouverte sur l'automne - je vais écrire sur l'errance et la mystification, sur le pour et son contraire - je vais écrire en lâchant les mots et leur ponctuation - je vous dirais les regards fuyants et les regards qui cherchent une complicité ; les regards trompeurs - je vais t'écrire sans te connaître, sans mesurer l'impact des mots se heurtants aux carreaux noircis - je vais écrire sur la lumière sans éclat ni reflet - sur la lumière qui ondule comme une mélopée - je vais écrire sur une ligne musicale - je vais écrire sans bouder ma mélancolie - je vais écrire

mardi 23 octobre 2012

L'enfant du squat et la vieille


- pourquoi tu veux tellement que j'apprenne le français puisque la france ne veut pas de moi
- tu m'emmerdes, la france, la france ; je suis la france aussi non et les copains aussi. Et ne m'emmerde pas avec tes pourquoi. Pourquoi ne t'apportera rien, Pourquoi te fait tourner en rond. Tu apprends parce que c'est la liberté, tu apprends parce que tu es là ! Tu es là, toujours dans mes pattes à me faire chier NON ? tu apprends parce que quoi qu'il arrive ça t'appartiendra.
- tu m'aides pour la récitation ?
- tu m'emmerdes
- moi aussi je t'aime, mais tu dis trop de gros mots

lundi 22 octobre 2012

le salopard est crevé

Et soudain une inconnue vînt vers moi et m'appris que mon fantôme était décédé. Il est mort brutalement me dit-elle, d'une crise cardiaque et seul. Comme je ne réagissais pas elle précisa "ruiné".

Le salopard est crevé, il est crevé, c'est fini pour lui, terminé. 
Et... Ruiné. Je ne vais pas récupérer mes économies, mes livres, mes chers livres sont perdus, merde alors et je ris. 
Seul ; c'est triste lui qui cherchait je ne sais quoi. 
D'un arrêt cardiaque ? Le coeur, le coeur, son coeur, son coeur a lâché. 
C'est important on dirait, tant elle insiste "son coeur à lâché".

Mon coeur est mort depuis longtemps lui ai-je dit, l'histoire est vieille, elle a commencé avec lui. Mes sentiments talistes sont décédés ai-je précisé. 

Me voilà avec cette nouvelle.
C'est juste que mon fantôme est devenu vrai et ... il va me manquer peut-être. Voilà, je vais faire aller et je vais boire un rhum ou dix et demain viendra. Demain vient encore et toujours. Pour le moment.
Je vais faire aller. 

L'enfant du squat et la vieille

- pourquoi tu bois, demande l'enfant à la vieille.
- Pour emplir un vide dit-elle.
- Pourquoi tu le rempli pas avec autre chose?
- Autre chose, mais quoi?
- Avec les arbres et les libellules, puisque tu aimes ça.
- Le vide qui est le mien est né de l'amour, l'amour peut-il le combler?
- T'as qu'a essayé lui dit-il.
- C'est une idée, c'est une idée, je vais y penser.
- Non, penser ç
a ne suffit pas, faut essayer.
- Et comment petit malin ?
- T'as qu'à m'aimer moi, un peu déjà, lui dit l'enfant, je ne suis qu'un enfant moi.
- D'accord, je vais t'aimer un peu.
- Et elle posa son verre

dimanche 21 octobre 2012

Les assassins

Ils restent dans le rang et suivent le cours du monde, 
Ils répètent et recommencent la mauvaise vie. 
Inlassablement, telle qu'elle est, frigide et insipide, 

Ils assassinent le possible, 
Étouffent tout commencement, 
Et nient l'inévitable chute 

Une poignée d'hommes et leurs serviles technocrates 
Bien connus de nos corruptibles gouvernants 
Agissent avec la noirceur implacable de cette société 

On ne s'en étonne pas assez 
Ni ne s'en méfient de ces trop polis 
Et trop policés pour être …

Ils infiltrent et nous inoculent leur poison par ruse 
en utilisant des mots obscurs en apparence indolores, 
Toujours à l’affût d’une occasion de nous entraver
Ils assassinent le possible, 
Étouffent tout commencement, 
Et nient l'inévitable chute 
On ne s'en étonne pas assez 
Ni ne s'en méfient de ces trop polis 
Et trop policés pour être ... 

vendredi 5 octobre 2012

MôRositude


C'est clair que le miracle n'a pas eut lieu pour les Sans et que le changement qui s'opère est plutôt dans le pire que dans le rire. 
L'espoir tout petit s'est prit une grande claque. Du coup, je me sens en morositude, MôRose quoi. 
En même temps, il faut avouer que la colère n'a pas eut le temps de redescendre, du coup elle s'offre une montée en flèche que je vous dis pas... 

jeudi 4 octobre 2012

Je l'ai échappée laide

Inclassable dans la catégorie des gentilles. Mais si, vous savez la gentille, tranquille, celle qui ne dérange pas. La reposante. Ouf, je suis également inclassable dans la catégorie des méchantes. Et en plus on m'offre du chocolat Klugesherz.

Où tu veux que je vois ?


Où tu veux que je vois ? jusqu'où ...
Il y a de plus en plus d'expulsions, les campements, les squats, les gens pauvres de leur appart.Il y a de plus en plus de sdf et personne pour simplement le dire. Tu penses bien que si quelqu'un s'aventurait à dire haut et fort cette évidence ça mettrait en lumière que les politiques de tous les bords ne font rien : ils ne veulent pas.Quand tu es dans une situation désespérée tu n'as plus que des actions de désespérés à faire. S'abriter te rend pourtant hors la loi par des gens qui ne respectent pas les lois. Et ces connards vendent de la com aux gens bien contents d'avaler de la merde toute la journée via les médias: des places ici, de la réinsertion là, de l'accompagnement ... et en fait de l'enfer souvent, des conditions indignes.Alors je vois jusqu'où à demain, pas plus loin.

mercredi 3 octobre 2012

Je vis encore

Des petites vies, des petites hontes, des petits amours, des petits malheurs. Et nous qui marchons, avançons vers le vide, en tentant de faire taire notre mémoire.
Nous donnons chaque jour aux souvenirs une saveur différente. On redessine la vie d'avant à l'avenant. Des histoires de riens. On aurait été, même en hiver à l'aube d'un printemps, un autre. La palette des saisons, donne aux souvenirs fantasmes, la couleur du moment. Je vis encore et c'est déjà beaucoup.

Cul-de-sac

Pour les sans-abri toutes les rues sont des culs-de-sac.
Chaleur étouffante, relents de bitumes, atmosphère puante, puis le tombeau des feuilles mortes et le froid glacial, la neige, la pluie et toujours vos puanteurs parfumées mêlées aux gaz d'échappement. Impossible de s'échapper.
Parfois je voudrais seulement ressentir en dedans, la beauté d'un ciel bleu et dégagé.

dimanche 30 septembre 2012

Bah oui, c'est comme ça

La plupart s’en rendent bien compte. On est toujours devant l'oubli. 
Il y a 
des réalités insoutenables que nous soutenons 
des contraintes que nous acceptons 

sinon ça va toi ?

Certains militants sont tout aussi utiles qu'un chat mouillé dans un jeu de dupes. Le dupe c'est le sans, l'alibi. Le militant c'est celui qui te parle et te saoule de paroles et ne te raconte plus rien. Celui qui te dit qu'il t'aime, qu'il aime le monde et qu'on est du même monde ou pareil. Mais le monde ça fait des milliards de gens et personne n'est capable de cela. C'est impossible. Et puis le monde tourne mal, avec des gens qu'on chasse d'un campement à un autre, des enfants qu'on laisse crever de faim et d'amour, des décrets pour interdire aux sans-abri de stationner dans les rues, des cadenas sur les poubelles pour nous empêcher de voler des produits impropres à la consommation, des contrôles à la pauvreté, du mobilier urbain inhumain, des regards de dégoûts qui te coupent le goût d'aimer,  les listes noires qui nous ferment la porte d'un hébergement au nez, la mendicité interdite qui peut t'envoyer en prison, les tribunaux qui te condamnent, les riverains qui pétitionnent, la vidéo surveillance, le minima social à condition, la cantine interdite aux enfants de chômeurs, les licenciements, les emplois aidés qui te donnent à peine de quoi survivre, ...

Ce genre de nouvelle très violente qui donne juste envie de dégueuler et laisse peu de place à aimer. En tout cas, pas le monde, car on aime que ceux de son entourage proche. 

Le calme de la désillusion

Perplexe, je me rendis compte que je ne l'entendais plus. J'étais devenue sourde à lui. Mes lèvres se refusaient à sourire jusqu'à installer le silence. J'étais également muette à lui. Le calme s'installe aussi dans la désillusion.

samedi 15 septembre 2012

Nous crèverons comme des chiens au bord de la route

Après que la mairie ait décidée de nous expulser de notre pont en jetant toutes nos affaires en pleine période orageuse, on s'est retrouvé dans une pire misère. On nous a dit que c'était pour protéger les cygnes.
On avait presque oublié la vraie galère de la rue sans un coin protégé pour se poser, un chez soi aux quatre vents sous un pont. La pluie violente, le vent, ont fait fondre notre peu de volonté un peu plus.
Tout recommencer en partant de rien pour un rien néantesque, où la vie est sans lumière. Nous sommes dans le tunnel et l'acharnement est tel que notre épuisement est tout ce que nous fabriquons encore de vivant.
Nous crèverons comme des chiens au bord de la route avec comme linceul l'indignation stérile de quelques bobos gauchisants.
Les associatifs se bercent d'illusions en se cachant derrière des pratiques artificielles. Mais ils ne fabriquent que du simulacre. Notre quotidien ne change pas, il est fait de rien et va nulle part.
Pas d'espoir n'entraîne que le désespoir.
Il y a des groupes qui se forment qui ne te retiennent à rien. Lorsque l'amour se présente il est déjà cabossé. L'amitié est faite d'apparitions et de disparitions, rien ne résiste à la rue.
On sent de plus en plus tout ce que l'on n'a pas, tout ce qui nous sépare de tout. La vie se réduit à notre ombre.
M. Maitte
15 Septembre 2012

vendredi 14 septembre 2012

Je vais mourir ; c'est décidé

Je vais mourir. Je viens de le décider ; c'est décidé. Je vais mourir mauvais pied mauvais oeil, car bon pied bon oeil je vais m'enraciner dans l'attente et dans l'observation. C'est ainsi. Une attente abandon pour préserver mon trésor caché et craché mes mots enfouis. Je ne désire pas que ma vie ne soit qu'une angoisse sans fin car j'ai faim de la vie.

Mo Maitte
14 septembre 2012

Les vivants

Chaque jour, nous payons un tribut à la bêtise. Et il n'est pas étonnant que nous le payions. Tout est assujetti au résultat. On oppose le mercantile à l'humain. Et la simplicité est montrée du doigt, écartée ; récupérée puis transformée et perdue. L'idée de la vie même est fondée sur une logique de l'affrontement qui n'a aucun intérêt pour les vivants. Tout ce qui est nouveau doit suivre un même schéma, passer par les strates d'institutions nébuleuses, circuler de mains en mains, d'égos souffreteux en égos ergotant. En ce moment alors que de plus en plus de personnes sont chassés de leur maison, de leur cabane, squat ou campement, nous sommes noyés d"'informations" contradictoires, criminalisantes que nous faisons circuler ; on échange. Et les propositions qui nous parviennent sont des réunions, des réflexions, des débats ; autant de signes que tout est déjà décidé. Pourtant, nous y allons en ayant conscience que toutes idées d'actions y seront contrées ; opposition. Pendant ces temps perdus les vivants voudraient juste vivre, améliorer leur quotidien putride, regarder leurs enfants grandir sur un sol solide. Ces enfants dont le bien le plus précieux est leur jeune âge ; innocence bafouée. Et leurs sourires, vous les avez vus, avec des yeux immenses ouverts sur la vie?. La suffisance de quelques-uns dévoile leur insuffisance ; mais ils sont rois dans l'immobilité du monde. Les envies, envies envieuses envahissantes, que nos rois-bêtes nous accordent, nous éloignent de cette unique envie que les vivants-sans désirent, l'envie d'être soi. Ce monde est emplie de folie au-delà des pages de faits-divers montés en épingle, vite remplacés et dont tout le monde se fiche. 
M. Maitte 
14 septembre 2012
en vie 
envie

mardi 11 septembre 2012

fuie

Le temps perdu te court après et te tourmente. 
Il creuse des vides qui s'entassent, des fossés.
Tu dois fuir sans culpabilité, qu'il n'ait rien à emporter.
(à Eli)

samedi 8 septembre 2012

rêves inanimés


Le matin je tente de retenir mes rêves pour les retrouver le soir. Mais ils sont difficiles à réanimer après avoir été piétinés toute la journée.

demain


Demain devrait être toujours - chaque jour demain - demain sera bien - un demain vivant, créatif - un demain où la solitude trouvera une belle compagnie - un demain à deux - à deux mains fois deux et deux têtes - un demain qui serait lendemain chaque jour

intime pulsation


Allongée à poil à l'abri des voiles je plonge dans ma boîte crânienne
Suis-je habitée par une idée, une détermination plus grosse que moi? 
Ne devrais je pas souffler sur mon égo, ambitionner, spéculer?
Je reste a rêver mes éparpillements a suivre mon intime pulsation.

j'écris comme je respire


j'écris comme je respire. j'écris librement, sans enjeux, sans obligation. J'écris juste pour écrire dans un élan incontrôlé, ordinaire. 

mercredi 5 septembre 2012

Tu me vois ?


Tu me vois, tu me vois plus. Tu me vois, tu me vois plus. Tu me vois plus, tu me vois, tu me vois, tu me vois plus.

mardi 4 septembre 2012


ce monde n'est plus que sable mouvant 
d'inquiétudes et de questionnements 
les réponses restent tapies dans les ombres 
qui se dérobent au moindre mouvement 

dimanche 26 août 2012

invitation



Accepter une escapade dans les Vosges, proposée par un couple d'amis peut se révéler surprenant.
À peine sommes-nous arrivés qu'ils s'installent dans le remake de "vit notre vie tranquille à Strasbourg". Chacun à sa place, elle en cuisine, lui qui range, les gosses à la douche, moi plantée là. À table, lui à gauche, elle à droite, les enfants en face, je me glisse en bout de table. Je suis l'invitée et donc l'objet de toutes les attentions… Je profite de la gueule que tire l'ainé de la progéniture, 15 ou 16 ans, pour commencer la riposte. La drague, le cul, les pétards, les mangas, l'alcool, le XXL, … Le second, 12 ou 13 ans, commence à se dérider, le cul ça l'intéresse. Un "il est tard, demain une longue ballade nous attend" met un terme à la rigolade. Je sors le portable du sac. "Tu viens dans les Vosges avec ton portable" ronchonne la femme de. "Il pèse moins que ta surcharge pondérale"!. Merde. Tourner sa langue dans la crème au chocolat avant de sortir un truc comme ça ; j'ai oublié. La marmaille rigole, elle aussi. Je dis bonsoir, je vais me doucher, au lit. C'est vrai qu'elle est gentille !.
L'avantage chez moi, pour moi est que chaque jour je me lève très tôt. Café, elle m'a tout expliqué. L'eau est au robinet, la cafetière dans le placard en haut, le café dans la boîte du placard à gauche, en bas, les filtres là. Je repère un thermo, je le renifle, ça va. Un morceau de pain et un fromage en main, le thermo dans l'autre, je vais m'étendre à 100 mètres de là, face à la nature grandiose. Je bois, je mange, j'écoute les oiseaux et je m'enfonce dans un songe. Le ciel me regarde droit dans les yeux. Les nuages me font des clins d'oeil, une bestiole me tourne autour, je lui lâche des miettes de pain et de fromage, elle se régale. Je suis dans un état de tranquillité extrême lorsque la famille débarque au grand complet. On y va. Un tour aux toilettes avant. On marche, nous marchons, j'avance, je traîne, ils traînent, nous avançons, nous attendons, nous repartons ; nous admirons. Une maison. Nous sommes attendus par l'ami qui vit là à l'année. Bref, il vit là. C'est l'ami du frère à la femme de. Un divorcé précise t-elle. Le mec en dehors de bonjour, ne dit pas un mot, ne répond à aucune question. Il me regarde, il m'ignore, il me regarde ; je lui réponds par mes silences. Et pendant que la famille se parle à elle-même, nous entamons une conversation de regards et de gestes. À table. Je me retrouve devant un plat immense de légumes tièdes en salade. Je me sers largement. Le pain sent bon, fait maison. Je me régale, mange tranquillement, me ressert un peu. Soudain sa voix émerge "à table je ne parle pas". Je lève les yeux, le regarde, il me regarde ; on s'approuve d'un signe de tête. La marmaille est tranquille, apaisée. Ils veulent se lever et aller voir les bêtes. Un simple oui en réponse suffit, ils sont partis. Sans se laver les mains dit-elle. Le café. Drôle de gout ; de l'orge grillée. Il est l'heure. Un tour aux toilettes. On y va. Il ouvre la marche, nous suivons à la queue leu leu. Le silence pendant 20 minutes, une halte. À partir de là, les Vosges nous sont racontées à travers l'histoire et les légendes. Un songe éveillé. Le soir est là, nous arrivons chez lui où nous décidons de faire une courte halte avant de rejoindre le chalet. Soudain un hululement me réveille. Il y a des braises dans la cheminée, je suis entortillée dans une couverture de laine. Il est 2 heures, près du téléphone un billet. En haut, première porte à droite, dans une belle écriture. Le sommeil me fait des clins d'oeil. Qui y a t-il derrière cette porte. De quoi est-ce la porte. Une heure passe ainsi, je me lève et monte l'escalier doucement. Première porte à droite. Je suis devant, je tends l'oreille. Qui a t-il derrière cette porte.  Je pose ma main sur la poignée, l'oreille collée au bois épais. Je tourne lentement, je retiens ma respiration. J'entre. 

Ce matin j'écrivaillons, je suis connectée à la box non protégée d'un certain Roland. Nos amis nous rejoindrons vers 11 heures, nous déjeunons là et nous rentrerons à Strasbourg un peu plus tard. Devant moi il pose un bol de vrai café en souriant. 


J'entends les rires des garçons, ils sont en avance. Ils viennent vers moi en courant et m'enlacent et m'embrassent. Papa a accepté que nous venions avant me dit le grand. Le petit ajoute que maman ne voulait pas pourtant. Je lui dis que j'aime bien ce mot, pourtant. Je farfouille, le trouve ; la montagne de Jean Ferrat. Pourtant que la montagne est belle. Il est là, pose de la citronnade sur la table, de l'antésite pour lui. Nous fredonnons. Je préfère l'antésite, un souvenir d'enfance. La même chanson? d'accord. Les garçons partent voir l'âne, nous buvons tranquillement en écoutant. Tu ne préfères pas un ballon de vin de la vigne?. Le ballon des Vosges suffit à m'enivrer. J'ai lu ton dernier livre lui dis-je alors bêtement et toute en crac. J'ai lu le tiens lâche t-il à son tour, d'un ton bourru. Je savais que tu existais ajoute t-il en se levant. Je me surprends à sourire. 


Au moment du départ il me donne une enveloppe en me demandant de compléter l'adresse et de la glisser dans la boîte jaune de l'épicerie-tabac-journaux-poste du village. Mon nom et mon prénom sont écrits à la plume. Je le regarde et il ajoute qu'il n'est pas connecté, n'a pas de mail, pas de téléphone portable, seulement le téléphone qui est posé près de la cheminée et dont il est, la plupart du temps éloigné. Je sourie. Il ajoute qu'il n'a jamais oublié comment s'écrivent les lettres et que celle-ci arrivera chez moi mardi ou mercredi.

vendredi 17 août 2012

L'enfant du squat et la vieille


L'enfant du squat et la vieille

Tony: Aujourd'hui on m'a dit que j'étais un migrant et que ça voulait dire que je n'étais pas d'ici. C'est vrai?
La vieille: Hum. En fait tous les enfants de ton âge sont mi-grand. C'est une évidence. Et puis tu grandiras, alors tu deviendras grand. 
Tony: Et pourquoi les gens ils veulent toujours dire que je suis d'ailleurs, je suis d'ici maintenant. 
La vieille: Tu sais Tony les gens sont bizarres pour moi. Ils veulent changer le monde et passe beaucoup de temps à pleurer parce qu'ils voudraient que rien ne change. 
Nous deux on est pareil. On est comme plein de gens mais tous ne le savent pas. On est des exilés Tony, toi, moi, ta mère, Freddy, JeanJean, tous. 
L'exil c'est quelque chose en nous, aucun rapport direct avec un pays dont on viendrait. Regarde moi. Je suis née dans le sud-ouest ; exil. J'ai vécue à Paris; exil. Je suis séparée, divorcée si tu préfères; c'est un exil et tant d'autres choses encore.  
On est des nomades, tous. Mais les gens ne le savent pas. 
Tony: On a qu'à leur dire et comme ça ils arrêteront de faire le mal. 
La vieille: Les gens ne vont jamais accepter cette idée…
Tony: Quelle idée?
La vieille: Que nous sommes tous des nomades, que nous sommes tous de partout.
Tony: C'est pour ça qu'on s'aime pour de vrai? 
La vieille: Oui. Parce que nous savons que tout ça pourrait être vrai. Nous savons que nous pourrions être l'autre. 
Tony: On est les plus riches du monde en vrai.


lundi 13 août 2012

si tu avais regardé


si tu avais regardé dans mon coeur ouvert 
tu aurais vu le squelette de l'amour 

dimanche 12 août 2012

à force

à force d'abandonner
on s'habitue aux armes 
aux verres qui se tourner
offrir votre reflet
à nos miroirs ternis
laisser filer l'ivre

Maitte
12 août 2012

Voilà

Voilà moi je ne vois rien ou presque, alors j'écris - j'écris car je parle une autre langue que la votre - j'écris car je n'ai pas votre imagination - j'écris car sous le blanc je cherche la couleur - j'écris est ma façon de vous tendre la main - j'écris car mon mental est à l'eau - j'écris pour vous dire le silence - j'écris c'est tout ce qui m'importe 

Maitte 
12 août 2012

J'ai dormi au pont

J'ai dormi au pont, les poings fermés, réveillé avec le jour par le chant des oiseaux et le boucan des bagnoles puantes.
"Volvic" est là un thermos de café à ses pieds, elle fume – comme si de rien n’était, comme si elle était chez moi, comme si c'était un matin ordinaire ; au point d’agir par habitude d’une vie d’hier encore vivace et bientôt recouverte par la plaie de l’abandon et de l’errance.

Le secret est sans doute là

Le secret est sans doute là - comment être plus “ailleurs” qu'en vivant sa vie entre ire-réalité, dissociation et virtuel - le présent s'épuise rapidement - moins percutant que l'instant - partager des étincelles avec des mots venus d'un avant qui est maintenant et contraint au futur - je vais remettre mon masque à fables

Chute libre


Casser détricoter la vaine attente - s'épuiser physiquement jusqu'à tomber - tomber comme une enclume une plume sur le bitume - en chute libre mais penser une fin - s'abandonner au possible choc - promesse de la réalité - mettre chaque coup en sagesse

bouquet final


Tragiquement, c'est vrai que moi non plus ça ne fait plus peur. Non pas que je sois inconsciente, ou fataliste ou encore irresponsable; mais le cahot se généralise; partout, pas une partie du monde n'est épargnée, c'est chaque jour, à chaque niveau; tout est devenu agression... j'attends le bouquet final...

à venir


à coeur serré 
des épreuves 
les grains de sable
des preuves

Les pensées décousues ne font pas l'écrit


Les pensées décousues

La rue est trop large pour que l'on s'effleure ; le vent affole la surface de l'eau.
Les nuits soulèvent des rêves qui débordent ; je rêve de tout et de son contraire.
Le point vert en une seconde s'éteint ; avec lui notre virtuelle connexion s'éclipse.
La journée active n'empêche qu'elle s'efface ; je m'échoue sur les plages du temps.
Les yeux sont attirés par cette image glacée ; rien n'accroche la page blanche.
La ligne est à franchir de part et d'autre ; revenir sur des mots d'années passées.
Le cri de l'ambulance perce le chant des oiseaux ; le froid de la vitre fige les pensées.

ne font pas l'écrit.

En ville


Ville
Un chauve mange une glace en regardant la vitrine d'un salon de coiffure - un jeune laveur de vitres siffle du Edith Piaf - mon nouveau stylo 4 couleurs a vraiment 4 couleurs, c'est une affaire - la roumaine me dit "tu te rends compte je dois emmener les enfants pour faire la manche sans l'école - à la caisse, moi une petite bouteille d'eau, devant moi le SDF une bouteille de 2L d'eau, ça boit un SDF c'est connu - sur mon répertoire j'ai noté son prénom ainsi, Gui, houx la la - je vous connais vous, me dit l'inconnu - plat du jour cuisine française chez le chinois - tiens Caroline, mince elle s'est faite renverser hier par une voiture, elle boite, elle est à plat - promenade intermède - tram pour 2 stations - tiens je vous connais vous me dit le sortant de prison - papotage - fin

mots rêvés


ma langue part
à l'assaut
pleuvent les mots 
sur les rives des rêves
à couvert

vendredi 10 août 2012

l'orage

Tous ces borbos rythmes dans le ciel noir ont réveillés les chats qui m'ont réveillé et voilà je suis cernée par les pets et rades et les éclairs.

jeudi 2 août 2012

j'ai beau serrer les poings, le temps file entre mes doigts

résistance


D'habitude, de cette vie je ne dis jamais rien. 
Je lâche quelques mots comme on ensemence 

Que reste t-il de nos idéaux? 
En terre avec nos pères 

à l'attaque, les petits prix, achetez en un le deuxième est gratuit, osez 
consommez, 

dans un pays qui se place derrière l'image développé

regression sociale
derrière les paillettes 
la grande misère
figés dans des vitrines 

l'inégalité a grandit 
la vague 

la social démocratie est loin derrière
les jours heureux écrits dans le sang 

l'intérêt particulier 
vivant dans l'intérêt collectif
noyé dans le profit

tout a été détricoté 
démantellement systématique de tous les acquis sociaux 
école, santé, logement, ...
la France a fait un immense bond en arrière

république de riches
république de la privatisation qui fiche en l'air tous les services publics

moulinette libérale
compétences, objectifs : l'individu est enregistré, fiché
contrôle social généralisé

34000 postes de fonctionnaires supprimés en 2010 affectant d'autant la qualité des services publics 
Entre 1500 et 3000 classes de primaire fermées en 2011
50 hôpitaux publics sont menacés 
60% des maternités ont été fermées

les médias caquettent sur le "déficit" et taisent la réserve que les 40 premières entreprises Françaises possèdent : 180 milliards d'euros 

180 milliards d'euros de réserve, c'est plus que la somme des produits intérieurs bruts de : l'Uruguay, le Paraguay, la Bolivie, l'Equateur, le Panama, le Costa Rica, le Nicaragua, le Honduras et Cuba. 178,5 milliards d'euros.

Ces 40 premières entreprises ne savent pas quoi faire de cette réserve !

système d'installation de la misère sociale
attaque en règle du service public
c'est le néolibéralisme

3,5 millions de personne ne peuvent payer leur facture d'électricité et de gaz lorsque l'hiver arrive 
car l'argent doit rentré pour payer les dividendes des actionnaires privés 

8 millions de pauvres
des milliers et des milliers de sans abri
200 000 personnes qui n'ont strictement rien

un rapport de la Cour des Comptes estime que plus de 172 milliards d'euros échappent aux caisses de l'Etat, au titre des déductions fiscales offertes aux grandes entreprises et aux plus riches par le gouvernement de Nicolas Sarkozy.
En comparaison le déficit de la sécurité sociale était de 29 milliards d'euros en 2010.

et apparaissent les travailleurs pauvres : ils ont un emploi mais ne peuvent ni se loger, ni se soigner, ni manger à leur faim 

Voilà la France d'aujourd'hui, une classe dominante, très conquérante 
et un peuple de classes moyennes et populaires laminé, désespéré
une société cynique et d'une violence extrême dans les rapports sociaux 

la contradiction
la réalité continue de vivre et d'exister

l'europe est à l'agonie
on s'adapte ou on propose d'autres solutions ?

la presse ?
9 groupes de presse qui appartiennent à des banquiers, des industriels et des marchands d'armes … forcément ils n'ont pas les mêmes points de vue que le peuple !