mercredi 23 avril 2014

le vent rêve t-il sous le ciel ?

des heures nues 
et que rien ne demeure 
comme sans plus 
un fracas ou rien 
une faille à soit 
sans mémoire de qui fut 
dans le soir né du matin 
un miroir d'eau calme
un écho immobile 
effacer l'heure passée 
qui n'atteint pas 
sans un détour 
balayée par le vent 
repoussant les poussières 
l'intervalle et ses ombres

le vent rêve t-il sous le ciel ?

ne fuyez pas

Voyez-vous, je peux, dans ce puit de mélancolie qui est mien, trouver encore, parfois ... non, par moment, trouver, une certaine tristesse ... à tout... allons, ne fuyez pas. Écouter le chant de la mélancolie ne vous oblige pas à en porter l'habit... Et la tristesse est si douce à côtoyer. Je vous l'assure, je la connais bien. 

dimanche 6 avril 2014

L'homme du campement

 

Il avait décidé qu'il vivrait là quand même. 
Sur cette bande de terre, en bord d'autoroute. 
Dans une cabane qu'il a apporté morceau après morceau, 
Sur son dos courbé par la charge.
Il est toujours affairé à quelque chose, à une survie fragile. 
Mais il continue, par habitude en somme, 
Il consolide, il renfloue, il répare, il bâtit. 
On ne lui propose rien à lui ou pas encore. 
Il sait que tout ce que l'on construit peut être détruit. 
Mais il garde le goût de vivre. 

©Mo.Maitte

Même sans grillage, ils connaissent toutes les limites de leur parcelle d'action… 
©Mo.Maitte