dimanche 28 décembre 2014
allons l'enfant
allons l'enfant mort en moi sourit
suit les lignes du poème qui te ramène à la mer
vague à rebours, écume en dentelle
fait une barque d'une coquille de noix
mat d'allumette, feuille de marronnier,
et va traîner dans le vent du poète
à sa mémoire ineffaçable
allons l'enfant mort en moi divague
l'hiver
dehors un vent tranchant
l'eau de la fontaine gelée
le soleil prisonnier du ciel
seul
le gel de notre discordance chauffe encore et dessine sur ma peau de nouvelles balafres
lundi 22 décembre 2014
lundi 15 décembre 2014
Coincés dans nos préhistoires
Je n'écris pas de poème. Je n'écris pas non plus de poésie, je n'écris pas grand-chose. J'ai des mots, qui viennent se poser là … et qui attendent patiemment. Je regarde par la fenêtre, les chats me guettent, je bois du café, je fume des cigarettes, …
J'ai des mots là, imprécis, … Cette ombre. Cette ombre c'est ma ville, cette ombre c'est ma région, c'est mon pays tout entier. Quel feu peut-on allumer pour que tout redevienne un peu vivant, chaleureux ?. Pour que la chaleur revienne, simplement, entre les hommes ?. Je me tiens à l'écart autant que possible de cette ombre et je regarde ma nuit et la prochaine. Des nuits déchirées. Faut-il encore, que de ma bouche épuisée s'échappe ce qui ne ce dit pas ?, ce que tout le monde sait. Je n'avance pas beaucoup par rapport à ce dire, à cette ombre l'ombre. Ne doit-on plus dénoncer simplement, est-ce devenu si difficile ?. Je regarde le soleil qui s'effondre et les roches qui s'effritent. Je regarde ce que les hommes endurent et je m'aperçois qu'il devient plus difficile de voir ce que la rivière endure. Je regarde les chemins. Est-ce que mon silence va rompre les lignes ?. Est-ce que les mots ont leur place dans ces brouhahas ?. Nous sommes là, tous, coincés dans nos préhistoires.
J'ai des mots là, imprécis, … Cette ombre. Cette ombre c'est ma ville, cette ombre c'est ma région, c'est mon pays tout entier. Quel feu peut-on allumer pour que tout redevienne un peu vivant, chaleureux ?. Pour que la chaleur revienne, simplement, entre les hommes ?. Je me tiens à l'écart autant que possible de cette ombre et je regarde ma nuit et la prochaine. Des nuits déchirées. Faut-il encore, que de ma bouche épuisée s'échappe ce qui ne ce dit pas ?, ce que tout le monde sait. Je n'avance pas beaucoup par rapport à ce dire, à cette ombre l'ombre. Ne doit-on plus dénoncer simplement, est-ce devenu si difficile ?. Je regarde le soleil qui s'effondre et les roches qui s'effritent. Je regarde ce que les hommes endurent et je m'aperçois qu'il devient plus difficile de voir ce que la rivière endure. Je regarde les chemins. Est-ce que mon silence va rompre les lignes ?. Est-ce que les mots ont leur place dans ces brouhahas ?. Nous sommes là, tous, coincés dans nos préhistoires.
dimanche 14 décembre 2014
mardi 25 novembre 2014
Je croise mille visages
Pour bien comprendre la réalité des personnes touchées par l'extrême pauvreté et abandonnées à la rue, il faut s'en imprégner.
On apprend
beaucoup des autres et des rencontres. Moi, j'ai vu une maraude de
Médecins du Monde apporter des soins à un homme mal en point. J'ai
entendu un bénévole lui parler doucement pour le tenir éveillé, en lui
tenant la main. Lors d'une distribution de repas à Abribus, j'ai vu
un jeune en belle santé au milieu d'hommes et de femmes, cassés,
fatigués. Sa seule présence calmait une tension inévitable par le trop
plein de ventres affamés. J'ai rencontré à la Place Kléber des
jeunes dont la place n'était pas à la rue, les nouveaux visages des
laissés pour compte ; ceux qui n'entrent pas dans le moule. Je croise
des personnes âgées qui ont travaillé toute leur vie et qui ne peuvent,
avec leur maigre retraite, manger à leur faim. Je croise les doigts pour
que leur logement soit préservé. Je croise chaque jour la belle
Polonaise qui rêvait pour ses enfants d'une vie meilleure. Derrière la
gare, sur le parking, il y a Patrick, un travailleur pauvre qui dort
dans sa voiture. A Neudorf, il y a un ancien ferrailleur qui me raconte
sa vie d'avant. Et cette fille, à peine 20 ans que sa famille a rejeté.
Je croise, chaque jour, des gens qui veulent et qui tentent de se faire
une place dans la société. Je croise mille visages. Le mien dans le
reflet d'une vitre.
Mô (pour Valérie et les autres)
mercredi 12 novembre 2014
combattre
combattre les morsures du froid - marcher - accélérer le pas devant la foule qui envahie le trottoir - obsédé d'être - être en tête pour boire un café pâle - ignorer toutes ces figures cassées - comme autant de miroirs - combattre tous les bruits et les aveuglantes lumières néons - je - le temps - repartir sans avoir eut le temps - le froid n'a rien d'accueillant - cinglant - je marche j'oublie que je marche - je suis prisonnière des zones grises - je glisse d'une rue à une autre - une autre main à tendre pour un autre café - dilué - se diluer - chercher - trouver une étincelle de vie - reprendre sa marche - sans plus de raison - plus de main à tendre - de mains qui se tendent - se laisser tomber sur un banc - attendre - dans le vide et le néant - combattre la répétition mortifère
lundi 10 novembre 2014
rémi
l'état, le pouvoir et la mort - des guerres et leurs millions de morts - et derrière des états - l'état en guerre permanente - faut-il lui donner ce qu'il attend de nous ? - l'affrontement - guerre à guerre - faut-il lui offrir des sacrifiés ? - le regarder se repaître et repartir plus fort à la charge ? - ne pourrait-on pas ouvrir les esprits - essaimer des mots, des pensées de vie ?
samedi 8 novembre 2014
rester ou non sur facebook
je me suis moi aussi posée la question de rester ou non sur facebook - rester quelque part - cette pensée obsédante qui m'a fait résister au mépris du monde - partir - partir d'ici - partir des réseaux - décrocher - ne plus ressentir ce sentiment de rien - cette accusation d'être un inutile - je ne peux dire un être inutile - car on nous refuse toute humanité - on nous coupe de notre être - de notre je - partir dans un pays ou il n'y aurait plus de maisons - elles seraient devenues inutiles - être vraiment de nulle part - être d'un pays de riens - trouver un lieu de temps paisible - partir de tout - loin d'ici - quitter ce pays qui se détruit - qui s'égare dans la haine et la colère - regarder au loin - être loin - se libérer - s'éloigner de tous - tous prisonniers de leurs biens - propriétés de fantômes - prisonniers de la poussière - égarés dans la nuit - …
lundi 3 novembre 2014
Droits de l'homme au bord du monde
C'est dans une ville - c'est beau cette lumière - c'est quoi ce tas ? - c'est un tas de haillons collée à la grille d'un immense parc - l'attente improbable d'une famille et les années qui passent - on devine derrière la grille des arbres immenses - ce tas immobile que la neige recouvre, flocons après flocons - que fais-tu lorsque tu as froid ? je grelotte - on s'éloigne et tout se fond - surgissent des ombres au cœur de la nuit - et dedans cette maison en cours de destruction - une table, un café - comme une famille - demain tout sera rasé vendu - opération fric immobilière - et la rue pour l'homme vieillissant retrouvée - que deviendra le portrait de l'abbé pierre accroché au mur - on avance - dans une lumière sans éclat — ne plus rien voir — tu vois les absences ? on voit les absences, on palpe le silence, et le silence c'est une sacrée violence - l'indifférence - on s'approche - on marche sur un trottoir mouillé - on voit des tas de sacs comme des détritus - le mec balaye son coin de trottoir - on avance dans la nuit - on entend des voix d'enfants - on s'arrête - on tend l'oreille - passons notre route - on avance - comme il frappe fort ce froid - on marche dans les entrailles du métro - c'est bien que tu prennes tes pilules - on se barre, on prend l'escalator - on entre dans, on entre en dedans, on pénètre dans les ombres - viens, on entre dans le moment, c'est un passage entre les gris de la nuit - au bord du monde - dans le moment du passage - des entrelacs de tuyaux, de fer, de rouille - c'est comme un appartement - c'est un vrai chez soi dans un lieu effroyable - une construction d'homme - de ses mains - on reste debout - là, devant lui et le chat - il rie, il te raconte la vie - son camarade ne dit rien - il parle avec le regard - tu as envie de le rejoindre dans cette envie de vivre rire - être son copain - alors tu te tais - on voit les entassements d'objets - on écoute des choses terribles - des choses de la vie - des constats des espoirs - et puis des choses d'un autre pays - parfois on ne comprend pas - le lieu, les circonstances tout est effroyable - ce pont ouvert à tous les vents froids - cette chasse, la perte de ses riens - aller toujours ailleurs - on ignorent les rats bien moins que les hommes venus t'écarter t'éloigner te repousser - on part - on salue - on salue l'homme - on marche - on se retourne - on s'arrête - on va enfin poser son barda - déplier la toile fragile - ouvrir un livre - on voit une autre femme assise sur un banc - que dit-elle, de quoi sont fait ses mots qu'elle nous offre - une autre galaxie - un autre monde, c'est tentant - on se retourne une dernière fois - son visage son signe de la main - on répond au signe de la main - on marche - on quitte ces lieux effroyables - on avance dans la nuit - le lieu effroyable ne nous quitte pas - c'est dans ma ville - C'est à Paris - C'est à Strasbourg - C'est partout
samedi 1 novembre 2014
Commémoration officielle des Morts de la rue
Retour sur la cérémonie en mémoire des morts de la rue : « Il nous a paru évident de faire en sorte que cet hommage puisse être rendu le même jour, et dans les mêmes conditions que celui que nous rendons traditionnellement aux personnalités qui ont marqué notre ville de leur empreinte, a déclaréEric Schultz. Nous affirmons qu’il ne saurait y avoir pour la Ville de Strasbourg des Strasbourgeois invisibles et que nous avons toutes et tous une responsabilité essentielle dans la reconnaissance de la réalité de la rue et de ce qu’elle inflige aux corps et aux esprits des plus fragiles de nos concitoyens ». (...) Pour Monique Maitte, très émue, s’occuper des décès, c’est aussi s’occuper des vivants : « En disant au revoir aux camarades de la rue, c’est bien aux survivants que nous pensons, dit-elle. Nous sommes des habitants de la ville à part entière, nous sommes des citoyens »".http://www.dna.fr/edition-de-strasbourg/2014/11/02/vivre-et-mourir-dans-la-rue#jimage=5CAAF256-0E65-4A03-BE71-4DD219F7B5D5 Fraternité et humanité, tout simplement...
vendredi 26 septembre 2014
dimanche 14 septembre 2014
samedi 13 septembre 2014
je viens
Je viens.
Je viens toujours et je traverse l'obstacle.
Je n'ai pas renoncé.
J'avance et les portes s'effacent.
C'est le vent, seul, qui sculpte le destin.
Je viens toujours et je traverse l'obstacle.
Je n'ai pas renoncé.
J'avance et les portes s'effacent.
C'est le vent, seul, qui sculpte le destin.
aller et puis rien
Là-bas,
L'image d'un rêve,
La couleur bleue,
Aller,
Au delà de l'absurde,
Un souffle et puis rien
L'image d'un rêve,
La couleur bleue,
Aller,
Au delà de l'absurde,
Un souffle et puis rien
Je vais sortir
Je vais sortir dans ce matin brumeux, dans ce corps mal apprivoisé, dans le petit vent frais, dans ce moment de corvée, dans mes pensées...
jeudi 11 septembre 2014
tu veux un constat ?
Forcément la situation des femmes à la rue change... pas en mieux. Le décalage entre les constats et les mises en place de solutions ; des années...
dimanche 17 août 2014
je bosse pour que tu m'insères je ne sais où
Ce boulot est devenu trop dur. Trop dur de l'ennui qu'il provoque. Il y a trop de terres stériles. La déception prend trop de place, des ratages, des erreurs qui s'accumulent, qui remettent tout en question. Qui lassent lorsqu'ils prennent trop d'importance.
Tout leur dire, aux uns et aux autres, recoller les morceaux pour former un tout : la vérité.
A n'être en contact avec chacun que quelques instants, je ne lâche que des brides...
Cette impression de brasser du vent, d'être utilisée par des esprits étroits et égoïstes, et de ne laisser derrière moi que feuilles mortes et poussière... A n'être en contact avec chacun que quelques instants, je ne lâche que des brides...
D'ici et d'ailleurs, de nulle-part, en morceaux...
Je marche
Je marche jusqu'au bout du jour, jusqu'à la lumière-pénombre, vers chien et loup. Je marche sous le ciel changeant. Je marche jusqu'à la porte du silence et de l'immobile. Dans le jour disparu, mes yeux redessinent les parterres de fleurs, recolorent l'absence. Je me pose sur l'herbe fraîche. J'écoute le silence et l'oubli. J'attends jusqu'au bord de la nuit, le moment de repeindre les ombres.
la colère
La colère nous épuise ...
Bien sûr qu'on peut la comprendre mais elle fatigue, use au-delà de la trame et le coléreux et ceux qui subissent sa colère.
La colère tombe, elle ne sert à rien, ne laisse rien de bon après elle.
La colère empêche les autres. Elle autorise la peine, la haine et la violence. Et le rejet.
La colère nous manipule comme pantins, elle empêche d'avancer, elle est comme un boulet au pied.
La colère si elle n'est pas juste l'étincelle qui pousse à réfléchir, devient ouverture à toutes les démences, à tous les dénis, à tout ce qui amoindrie, l'humain, le sensible ; l'humanité.
D'adoration en déception, de résignation en colère, nous avons perdu mains tendues, vie plurielle, nous avons perdu la nuance qui permet d'être ensemble.
La colère empêche les autres. Elle autorise la peine, la haine et la violence. Et le rejet.
La colère nous manipule comme pantins, elle empêche d'avancer, elle est comme un boulet au pied.
La colère si elle n'est pas juste l'étincelle qui pousse à réfléchir, devient ouverture à toutes les démences, à tous les dénis, à tout ce qui amoindrie, l'humain, le sensible ; l'humanité.
D'adoration en déception, de résignation en colère, nous avons perdu mains tendues, vie plurielle, nous avons perdu la nuance qui permet d'être ensemble.
lundi 11 août 2014
chaque matin
à l'aube de chaque matin - on oublie quelque chose - des derniers jours - on passe de l'intérieur vers l'extérieur - du silence au fracas sourd - on entre dans la vie factice - dans les reflets de la vie - on marche en aveugle - en tumultueuses pensées éclairs - on ne s'arrête pas - on fabrique l'oubli du rêve - on assèche les larmes - on avance - jusqu'à perdre toutes traces de soi - sur la route pour voix solitaire -
dimanche 10 août 2014
il fait un temps
il fait un temps ou l'eau tombe tonne gronde, un temps de saison passée, un temps qui rappelle des chansons d'eau tonne gronde au coin d'un feu, un temps d'impression de couverture de brume, soleil caché, coeur pincé, il fait un temps à prendre un train, un temps de fuite, d'ailleurs, …
mardi 5 août 2014
dimanche 6 juillet 2014
lundi 9 juin 2014
haines
une rumeur
et puis, c'est une réalité
mais l'attente
encore attendre
on entre pas en résistance, on suit ses valeurs, une évidence
l'engagement sur un NON
un refus
simplement
nous sommes dans la catégorie des gens qui doivent disparaitre
attendre
garder l'espoir, survivre, garder sa dignité
lever la tête
construire sa vie
rester vigilante
construire sa vie d'après
les symptômes sont visibles
hiérarchiser les races, les hommes
le mépris de l'autre
il est là le mal
la haine de l'autre
ça peut recommencer
indignez vous
aube dorée
que sont ces ombres - où vont les cris d'insoumis - ne rien attendre - passer des seuils - puis passer l'oubli - un feu se répand dans la ville en fête - une éclaircie factice offerte - le peuple endormi ripaille - le souffle noir s'étale - le poison s'infiltre dans un chant - un jour, dans une aube dorée, se réveillera enchaîné
identitaires
Ils érigent de vieux murs - des blocs aux souvenirs brûlants - éparpillent leurs idées nauséabondes - comme d'autres des pétales fanées - qui rejoignent l'éphémère
mardi 3 juin 2014
tu n'es plus !
tu n'es plus qu'un fil de questions, d'attentes, d'impossibles, de craintes - une petite souffrance qui vient en ressac et va - va et vient dans une boucle - tu n'es plus qu'à exaucer la marée - le sel en bouche et en regards voilés - a ressembler à la folie on y oublie la soif -
lundi 2 juin 2014
trancher
détacher un à un les pétales - sur le sol viendront se poser - nul autre lieu en pensée - disparues les poussières - au seuil du jour, rien - peut-être, rien qu'un songe - aller au plus simple -
prendre aube
prendre ses inquiétudes et les placer au fond du tiroir, petite chose narquoise, constater qu'elle est à bout de souffle, rétrécie, usagée et qu'elle peut finir par la fenêtre
prendre avec d'autres mots, que l'on sélectionne dans sa tête, l'objet de l'inquiétude, se déplacer, s'en écarter, regarder les bienfaits de l'éloignement, de la rupture
prendre des routes, prendre le sentier de l'avenir, la douceur du matin, la caresse du vent, dénouer ses cheveux, s'allonger, regarder le ciel y retrouver l'enfant qu'on a été
dimanche 1 juin 2014
parler vrai
parler vrai
Ça ne vous a jamais traversé l'esprit, à la lecture de certains profils FB, de vous dire "tiens, je le croyais de gauche ou de droite ?" .
Facebook à ceci d'intéressant ; voir qui se mêle, qui se mélange, qui rigole de tout et de rien ensemble, qui partage des idées, avec qui je sors et organise des bouffes, …Et puis vous voyez aussi comment, dans quelles conditions ces gens là vivent.
Ça ne vous a jamais traversé l'esprit "que ce qui les réunis le mieux, sont leur condition sociale, le fric" ?.
Moi j'aime bien la page FB de ce type qui chaque jour te propose une haine, une insulte à cliquer. Et ça marche, il a sa petite côte, ce qui le pousse à continuer. La connerie ça marche bien.
Le fait que certains viennent cliquer, poser une crotte, juste pour l'exiter et histoire d'en rigoler après est assez croquignolet non ?.
Aujourd'hui j'ai repéré une nana qui se réjouit sans le dire franchement de la montée du FN. Vue le nombre de personnes qui cliquent … Madame De n'est pas courageuse, elle préfère lâcher son chien fou, celui qui a son "franc parler"… Si si, le franc parler qui consiste à parler sans réfléchir et à lâcher des paquets de merde. Mais Madame de va aussi te mettre des chansons au titre évocateur. madame de insinue et s'infiltre.
Sacré lui. Voilà que lisant le statut d'un type dont le cul est a lécher pour des raisons de pouvoir il se rend à une manif anti-fn. Lui qui n'est que bêtise et médiocrité. Lui qui dit sa haine des Roms et des étrangers. Passer du lâché de bottes à lèche cul, apparemment c'est people.
samedi 31 mai 2014
Lignes brisées
Lignes brisées - ligne de confiance - de conduite - d'enchantement - chercher des courbes - se redresser - se confondre - chercher des arrondis - faire le dos rond - attentes - fragments d'un monde vivant - caresse du vent - unique - monde frémissant - surfaces - en surface - Nous vivants -
lundi 26 mai 2014
matinale
J'entends souvent qu'on ne peut refaire le monde. Bon, alors à quoi bon en parler. Nous n'avons qu'à nous jeter dans les bras de l'humain et du sensible en ignorant les haineux.
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On parle de "Jouir de la vie" et je me demande si ils "jouissent dans la haine" ceux qui n'ont que des paroles brunes ?. Ceux dont la voix n'est que flaque de boue que le soleil assèche et le vent balaye. C'est une drôle de merde la vie du sot. Jamais à la hauteur du genre qu'il se donne.
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La langue-morte-cercueil-bruit-bottes-brune-bête-… et la poésie comme étincelle.
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Faire face par le verbe à la bêtise du suffisant et à la haine médiocre du benêt. Donner à n'importe qui le veut à lire une langue concernée qui ne peut se résoudre à étouffer libres parole et pensée.
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Tout m'agace
mercredi 23 avril 2014
le vent rêve t-il sous le ciel ?
des heures nues
et que rien ne demeure
comme sans plus
un fracas ou rien
une faille à soit
sans mémoire de qui fut
dans le soir né du matin
un miroir d'eau calme
un écho immobile
effacer l'heure passée
qui n'atteint pas
sans un détour
balayée par le vent
repoussant les poussières
l'intervalle et ses ombres
le vent rêve t-il sous le ciel ?
ne fuyez pas
Voyez-vous, je peux, dans ce puit de mélancolie qui est mien, trouver encore, parfois ... non, par moment, trouver, une certaine tristesse ... à tout... allons, ne fuyez pas. Écouter le chant de la mélancolie ne vous oblige pas à en porter l'habit... Et la tristesse est si douce à côtoyer. Je vous l'assure, je la connais bien.
dimanche 6 avril 2014
L'homme du campement
Il avait décidé qu'il vivrait là quand même.
Sur cette bande de terre, en bord d'autoroute.
Dans une cabane qu'il a apporté morceau après morceau,
Sur son dos courbé par la charge.
Il est toujours affairé à quelque chose, à une survie fragile.
Mais il continue, par habitude en somme,
Il consolide, il renfloue, il répare, il bâtit.
On ne lui propose rien à lui ou pas encore.
Il sait que tout ce que l'on construit peut être détruit.
Mais il garde le goût de vivre.
©Mo.Maitte
samedi 22 mars 2014
J'étais à Paris le 18 mars pour saluer les personnes mortes dans la rue et rencontrer des survivants
J'étais à Paris le 18 mars
On m'a proposé d'aller à l'hommage rendu aux personnes mortes de la rue et je me suis laissée convaincre. Il faut dire que c'était proposé par quelqu'un que j'avais envie de voir, que je crains de ne pas croiser assez souvent, car nos vies sont trop remplies et éloignées géographiquement.
Même si ce fut un peu dur d'un certain point de vue des émotions-réflexions, bien m'en a pris, entre autre pour les rencontres avec des copains d'un peu partout en France. Cette journée était un fleuve d'espérance qui coulait entre deux lâchés de noms de personnes disparues.
J'ai découvert l'émotion lâchée, la sensation vivante, caracolante, sans bride, ni retenue. Moi, je me suis bien retenue en arrivant. J'ai un peu salué, je me suis un peu approché, je me suis tenue à l'écart, j'ai regardé, j'ai observé, j'ai beaucoup écouté.
Je n'ai pas compté le nombre de fois où j'ai reconnu un inconnu comme étant des miens, comme pouvant "être" de ma famille. En es-tu, moi j'en suis. Nos instants d'une vie particulière. Je devine la trace en moi, je la sens vivre ; le syndrome de l'empêchement à se livrer facilement, à se laisser aller. J'ai besoin d'intimité, dans toute cohue je cherche le silence pour pouvoir me lâcher après. Il y avait Patrick Perret le photographe venu de Marseille. Il est jovial, sympathique et abordable. Mais lorsqu'il saisit son appareil photo il est dans son prolongement. Concentré, méticuleux. Il devient, silence. J'ai aimé l'observer. J'ai remarqué Kévin après son témoignage. Une boule d'amour à faire éclore. Je l'ai entrainé à boire un thé histoire de se retrouver.
Les Toulousains. J'avoue de ne pas les avoir trop quitté des yeux, dès mon arrivée sur la Place je les ai reconnus. Eux c'est moi, c'est la famille. Peut-être pourrai-je en dire plus à un autre moment.
La suite plus tard.
Au fait mes amis, c'est le printemps et j'ai survécu.
Pas de carnet en main. Je n'ai rien noté. Il ne tenait qu'à moi d'attraper mon cher carnet et mon stylo quatre couleurs afin de noter à vif la sensation ou l'idée. Un non intentionnel, pour être là, avec mes yeux et mes oreilles, de ne pas perturber l'instant auquel j'avais le privilège d'assister, ni surtout les instants à vivre. Peut-on immortaliser l'émotion ?. Tu sais Patrick, un peu comme si, mes meilleures photos seraient celles que je ne prends pas.
Pas de carnet en main. Je n'ai rien noté. Il ne tenait qu'à moi d'attraper mon cher carnet et mon stylo quatre couleurs afin de noter à vif la sensation ou l'idée. Un non intentionnel, pour être là, avec mes yeux et mes oreilles, de ne pas perturber l'instant auquel j'avais le privilège d'assister, ni surtout les instants à vivre. Peut-on immortaliser l'émotion ?. Tu sais Patrick, un peu comme si, mes meilleures photos seraient celles que je ne prends pas.
Il s'est trouvé que je me suis sentie heurtée, bousculée par quelqu'un. Ça m'arrive fréquemment. Paradoxe. On me dit "violente" et il m'arrive de le croire, pourtant je fuie la violence dès que je l'entrevoie chez l'autre. Philippe a fait rempart sans le savoir, en étant là. Une masse de douceur, de lenteur, fort agréable dans cette journée marathon comme disait Cécile. Philippe et ses anecdotes, comme autant d'anicroches. Accroches. Il a des images d'hommes formidables avec lui. Qui va lui dire à lui ?.
Sacré Dédé. Tu n'as pas beaucoup parlé. Il y a pas mal d'énergie en toi, elle s'exprime dans le groupe. J'ai suivie la presse lorsqu'elle écrivait sur "SDF Sans frontière". Mince, vous voilà. Quoi de mieux que le groupe, que la famille. Nous sommes une famille recomposée, une famille formidable, …
La suite plus tard.
Il y a des instants, des partages qui méritent de rester dans l'intime.
Il y a des instants, des partages qui méritent de rester dans l'intime.
Un lien à lire : http://mortsdelarue.org/spip.php?article227&var_mode=calcul
dimanche 23 février 2014
questions
où vont les voix de ceux qui ignorent ?
vers quel fleuve glissent les flots de boue des irascibles ?
qui arme ceux qui cisaillent les ponts vers l'autre rive ?
tristitude
la trahison
efface le chemin paisible
qui se dessinait
elle te ramène à la rue quittée
et efface de sa brûlure
le possible
qui devient une image floue
faite de riens innomés
alors, le temps file désoeuvré
tu regardes le monde se colorer
d'une palette à peindre vide
samedi 1 février 2014
être
être
immobile et errant
la main ouverte
être
une herbe sèche
une trace à dessiner
être
l'absent à retrouver
le jardin désert
être
de ce ciel bleu
une note claire
être
quelque chose
quelque part
être
une marée d'étoiles
et poursuivre le vivre
samedi 11 janvier 2014
jouer
Le dire sans parole
des paroles sans voie voix
le monde bascule dans le déni
dérisoire
un vide de fracas
le dire comme la pierre
comme les arbres dénudés
comme l'ébauche d'un devenir
retourner à la nuit
attendre l'aube
un rêve pointe l'envie de jouer avec les ombres
jouer
dimanche 5 janvier 2014
...
Il y a des ombres qu'on ne peut affronter.
Des chemins de retour qu'il nous faut arracher de nos pas.
Des chemins de retour qu'il nous faut arracher de nos pas.
L'oubli
Où sont passés mes rêves à moi ?
Où sont passés mes rives à moi ?
Ni rive, ni rêve.
J'ai tout laissé un jour,
Un jour.
Un jour j'ai oublié le fardeau.
Oui. Là.
J'ai repris la marche, les mains vides.
Je suis devenue flottante.
Rien.
Rien pour abandonner tout.
Rien que le soir ne réveille.
Rien qui ne me poursuive au matin.
Tout.
Ce tout de vivre, enfin.
En silence au-delà de tout.
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