dimanche 12 juin 2016

Devenir mélodie

et il faut que j'expire ce souffle au goût de terre, que j'en crache la poussière… si les mots coulaient de source, je ne serais pas en train de me noyer. Je flotterai avec toi peut-être.

samedi 11 juin 2016

franc jeu

J’essaie de la jouer franc jeu, d'être au clair avec le monde, de rassurer mes proches
Je suis toujours lucide avec ma tête sur mes épaules
J’écris ce qui me passe par la tête, ce qui traverse mon coeur
Cela me permet de respirer, de rester debout, de donner une apparence, d'avoir l'air
Mais l'air manque, je respire mal, je manque d'oxygène
J’ai donc décidé de ne plus faire semblant, d'essayer vraiment à vivre avec toutes ces fragilités, doutes, peurs

Il me manque parfois un déclencheur, le déclic
Ce n'est pas un crime si moi aussi, j'ai envie d'aimer

j'habite

Ce matin j'habite enfin quelque part. Une solitude rassurante dans une foule noire, un carré de lumière

angoisse

Un jour est passé. Le soleil reste pudique, le ciel en palette de gris. Mon coeur arrimé à un fétu de paille légère est prêt à s'envoler

Lorsque je suis dans l'empêchement d'écrire, je me sens impuissante

jeudi 9 juin 2016

Habiter

Le seuil de ma solitude est à mes pieds,
Tournant le dos à la folie du jour,
Je vais habiter le monde.

mardi 7 juin 2016

Destruction

Mon regard s'est aiguisé, il perçoit la vie et l'inéluctable usure à venir
On ne peut rien contre les mouvements de la mémoire 

vendredi 3 juin 2016

Regards Patchwork

Je regarde le ciel. Je retourne du regard vers ton regard et c'est la nuit noire. Juste l'impression de voir dans le crépuscule, la nuit.

Depuis des jours, les nuages passent, sont passés à toute vitesse en lâchant parfois de l’eau, dans une alternance déroutante, épuisante.
J'ai conscience de la journée du lever au coucher, d’un rythme répétitif. Je me souviens de cette boucle qui la relie à celle du jour d'hier et celui d'après pour former une semaine, des saisons, des années.
Je vais, jusqu'aux limites lointaines perdues dans la brume de mes souvenirs patchwork, un tissu dont les bords s'éfriteraient à mesure qu'il se tisse.

de l'espace

je m'approprie le monde en distance avec les mots
je me tiens à l'écart de vous pour éviter que vous me blessiez trop

pourquoi s'infliger ça ?

Pourquoi s'infliger ça ?
Ces tonnes d'informations nauséabondes

Rien ne dure vraiment

Je regarde ce souvenir et je me retiens de ne pas pleurer comme l'enfant
Je regarde ce souvenir et je prends conscience qu'il n'a pas grandi
Et puis je croise mon image dans un reflet et je me surprends avec mon apparence extérieure
Et je me rends compte que je suis un étranger
Un étranger partout
Je regarde ces photos et je me dis que nous ne sommes que des grains de sel attendant d'être rejetés par la mer