mercredi 30 novembre 2016

élan

J'essaye de tenir le mal à distance 
où il a touché ne peut plus s'écrire 
le vivre est consumé 

mardi 29 novembre 2016

Dégôut et des noirceurs

Son vaste quant-à-soi est bien occupé par lui même et ses maux d'aigrimaginaire ou le plaisir et le désir n'ont aucune place. Son truc c'est lui et lui c'est trop petit alors, parfois il se rapproche un temps et se lasse. Alors il fabrique l'anicroche, le truc où se faufiler et semer dégôut et des noirceurs. 

dimanche 27 novembre 2016

non

j'ai parfois l'impression de devenir un souvenir dans un magasin de souvenirs, entre les tours Eiffel en plastique miniatures et les crayons publicitaires.
Le débat et son espace à débattre qui avait pour objectif de déranger de chercher la vérité n'est pas, n'est plus.
Je ne vais pas me laisser faire, ni mon nom ni ma photo n'iront pourrir dans un catalogue de ratages et de destructions

Déprimée

Le film a du succès 
Les gens veulent m'approcher
Déprimée  oui
Pourquoi ?
je ne le sais pas
Tout le monde il est gentil
Tout le monde il est beau
c’est cela qui me déprime.

je dirai tout

la vie joue au chat et à la souris avec moi
Impossible d’être poète
D’être soi-même
Tant pis si personne ne me lit
Si d'autres interprêtent mal 
je dirai tout

samedi 26 novembre 2016

je ressens la fatigue des pierres

à sa colère j'oppose

à sa colère j'oppose
ce grain devenu si léger, le verbe coloré, le parfum d'herbe coupée, des tresses de paroles apaisées, un silence, une partition de nuages, des pensées bleues, une petite lampe pour éclairer les nuits, des rêves vivants, quelques pointes de cauchemars pimentés, une écorce fragile, une mémoire vierge, l'écho des murs abattus, ...

L'égaré

L'égaré s'abîme dans ses rêves
Dos calé sur un tas d'immondices
Dans les ruines du jour à naître

jeudi 24 novembre 2016

Toxic

et maintenant
refaire du café, organiser la journée car je dois absolument faire ce que je repousse depuis deux jours ... et puis préparer l'intervention au théâtre, faire la promo sur les réseaux du film Rivages, soutenir en le diffusant le projet de jardin de la mcm, penser à la distribution du guide ...
refaire du café et écouter de la musique ----> https://www.youtube.com/watch?v=zqKZ_WIK5ms&index=1&list=PL6eohkPDSALvxz9JYV_76FkXsEtSjiegj

et finalement se plonger encore dans le nettoyage de ce blog, effacer, supprimer ... et faire de même sur le spectacle les perturbateurs, effacer, supprimer

souvenir étranger

il s'est tellement effacé qu'il est devenu totalement étranger
il ne reste rien ; que des photographies qui tentent de me rappeler que c'était bien ... par moment, par anicroche... instant fugace dans des jours pleins d'ennuis et de craintes
je ne me souviens de rien et je doute même d'avoir été celle qui prenait la photographie


penser au voyage

réveil trop tôt, tasse de café, tartines de miel
il y à des jours qu'on entame avec paresse, dans lesquels on entre à reculons, des jours qui voguent entre la nuit et le jour
penser au voyage prévu à Lisbonne et rêver, ... rêver de Palerme qui devrait être un souvenir si j'y avais été heureuse

un éternel jadis

il n'y a nulle détresse à fermer la porte doucement sans se retourner
qu'importe ce qui s'est dit quand les mots sont sans tain
parce que toujours se sépare ce qui s'unit sans lumière
et lorsque la détresse est libre de s'exprimer
il ne reste qu'à s'envoler en silence
vers la vie renaissante

mercredi 23 novembre 2016

avec lui tous les lieux deviennent communs

il n'est plus

chercher l'horizon derrière les portes qui se ferment et s'y perdre et perdre une autre perle de vie pour se vautrer dans sa fange aux pensées de folies destructrices
il n’est plus que cela une forme qui traverse les brumes et les ombres avec son regard flottant et flotte sur ce qui le porte à l'instant dans un temps mort qui passe sans laisser de trace

un loin seul

nulle part
nulle main
terre stérile
un loin seul
toujours à oeuvrer
dans le vent éparpiller
la trame qui fut
dissiper le peu de douceur
nier le hasard
entretenir le désert
assécher le vieux songe
il ne sait qu'aller à revenir

des mots

tant de pages et tant de maux / et des mots qui s'effacent / des mots à l'économie / des mots fantômes / des mots envisagés / des mots crucifiés / aux maux qui bercent / souvenirs empilés / écorces amères / ...

personne n'est suffisant

dire une chose et son contraire, mimer des comportements contradictoires, les oublier, s'enfoncer sous des draps froissés et sales pour se fixer nulle part,
toujours découragé par tous les quotidiens successifs que l'on répète chronométrés aux variantes imposées par une lueur vite ravalée

se donner l'impression de devenir fou et l'étaler publiquement comme une excuse et une raison à n'être que vide face à l'écran

comme

Comme deux rives qui se toisent et semblent irréconciliables, 
Comme une nuit opaque qui ne mène nulle part, 
Comme dans une camisole prison, 
Comme un système parfait d’oubli, 
Comme un corps consentant, 
Comme le vide et le néant, 
Comme une terre stérile, 
Comme un con

lundi 21 novembre 2016

c'est absurde de vivre ainsi

j'ai l'impression que cette semaine, les journées, durent de travers, avancent en se demandant au moindre calme, qu'est-ce que je fais, attendre dans la foule du quai que le train arrive, le fauteuil voisin dorénavant vide, ... le temps de quelques minutes, pas plus, puis partir, fuir, regarder les paysages habituels, attendre que commence la semaine prochaine

dimanche 20 novembre 2016

intemporalité

intemporalité de l'amour, de la haine, de la mort au-delà de la douleur, au-delà de la solitude dans laquelle nous renvoie l'absence

mardi 15 novembre 2016

résister à ce qui nous noie dans l’uniformité 
vivre les jours à l'envers en tester les angles morts
parler dans le mutisme, se figer 

larmes de vie

Étouffer, suffoquer, se noyer dans un verre d'eau ou le boire. 
Les larmes ont coulé depuis des mois, il n'en reste pas assez pour qu'elles se déversent quand est donné le "point final", pas de quoi envahir la gorge et les poumons. 
Leur ruissellement continu a tari la source, un trop de larmes donne la vie. 

lundi 14 novembre 2016

musique

Aujourd'hui 14 novembre, superbe quartet  Anouar Brahem - Conte de l'incroyable amour. Dans la douceur la ferveur la beauté musicale.

Je redécouvre avec beaucoup de plaisirs Blonde Redhead - Misery Is A Butterfly  qui reprend sa place parmi les souvenirs pétillants 

samedi 12 novembre 2016

et dormir beaucoup

vivre une existence de comptable pour ne pas s’effondrer définitivement, 
vivre dans un monde décalé où l'on façonne un autre monde, 
de ce monde perdu lorsque l’on était encore un jeune homme, 
revivre ce temps d'une catastrophe devenue la seule nourriture 

On est toujours un peu à distance de soi

fumer, fumer jusqu’à ce que tout s’efface 
enchaîner les bizarreries comme si elles étaient des évidences 
se lancer dans de très longs monologues que personne ne comprend
rendre visite aux morts 
invoquer la nostalgie qui ferme les yeux au présent,
glisser d’un monde à l’autre, 
être déjà mort et, vivre dans des rêves oubliés au réveil 
une amnésie que l'on semble regretter 
car ces rêves oubliés sont des histoires manquées 

désert

et ce passé, le passé décortiqué, derrière une brume opaque, artificielle,
ce passé fabriqué d'êtres devenus épouvantails ou fantômes, mais vivants, tous réunis en un seul souvenir qui fait de son vivant un désert asséché

vendredi 11 novembre 2016

j'attends

j'attends une nuit d'orages en une saison forte pour m'endormir dans un tsunami de rêves enfin apaisés

partition de sel

partition de survie mélancolique ou les cils battent la mesure de gouttes de sel
ce naufrage me fait rêver à une mort qui serait une note de musique joyeuse

ce désir de comprendre ton ombre près de moi n'était que mon humanité, trop fragile pour affronter ta sauvagerie aveugle et sourde
alors, pour avancer sur le chemin je dois simplement écarter de la main et du coeur les ronces qui l'envahissent

la nuit décide

la nuit décide de tout en s'égrenant dans un chapelet de tristesse
il n'y a plus que le désert qui fleurit de gouttes d'eau salées

je l'ai échappée belle

il n’y a plus de seuils, tu as franchi le dernier
et toutes les frontières
il n’y a plus rien
que cet effacement silencieux vers l'apaisement

périr

dans ces nuits affreuses qui se suivent,
je m'emploie à chercher la beauté dans les mots,
mais le temps est si long et le silence ne désunit pas,
dans cette absence de lutte possible je m'invente une solidité de paille,
ce saccage ne m'appartient pas et, c'est ce qui rend la vie supportable

chimère

pas de liberté,
l'intime veille
ce qui fut aimé
aujourd'hui transformé
en une chimère en sommeil

jeudi 10 novembre 2016

Garde

Garde les bons moments au bord du cœur, 
que tu n'aies pas à chercher pour t'en souvenir, 
quand face à toi se dressent les mauvais 

mercredi 9 novembre 2016

dans les ombres de nos illusions nos vérités se faufilent en souriant

le mal continue de pousser

quand je sombre, je prends un grand ciseau
je coupe ma tignasse sans aller jusqu'à la racine

folie

derrière un masque de douceur
la violence tarie la source d'aimer
la folie devient cercueil

j'étouffe

quand les mots ne sont que des cailloux qui empêchent la parole
je tombe en un silence étouffant 

nos âmes sont elles floues ou trompeuses ?

je ne trouve pas de langage commun avec la saloperie de ce monde

devant l'incapacité de ce monde à s'écouter, il faut durcir le don