dimanche 15 février 2015

une simple humidité passagère


Une moiteur d’eau triste née et séchée dans la foulée, aux bords des paupières. Pas une seule larme ce matin ne viendra s'ajouter à l'océan

vendredi 13 février 2015

cueillette d'étincelles


L'URL de ce flux renvoie une erreur. Nous ré-essayerons plus tard. Ce groupe est privé.
La promesse d'un espace sans fin et ouvert n'est finalement que le reflet de l'homme. 

Et puis il y a la vie. Il y a les yeux qui voient. Il y a des coeurs qui battent et des jardins. 

Je dois me rendre au local pour réceptionner quelques bons plats cuisinés par un coeur tendre. Je vois. Il y  ce monsieur âgé qui souffle bruyamment à côté de son cadi qui semble bien chargé. Je vois. Il y a cette pente devant lui, trois mètres à peine, mais très pentue. Je lui demande si je peux, me permet-il de lui monter ce cadi ; juste pour la pente. Patience. Cinq minutes après, il accepte. Une fois là-haut je le regarde monter pas-à-pas avec sa canne. Je dois me dépêcher, ne pas être en retard. Je marche vite. Il y a le jeune manchard et son chien au premier tabac. Je l'aime bien, il est franc. Il aimerait des affaires. Tiens, des affaires de fille, moi qui croyais que l'amour fleurissait au printemps. J'arrive au local, là voilà, douce et colorée. Quel sourire elle a. Elle a cuisiné pour nos enfants. Ces pauvres enfants... Et si vous deviez fuir, brutalement, tout, votre pays, votre culture, votre famille?. Je prépare un sac de fringues pour la fille du jeune. Un manteau superbe donné avant-hier... On discute un peu. On se sépare. Je croise ce vieux type qui porte toujours trois sacs. Pas de sac à dos, à la main, des sacs plastiques. Encore une fois il refuse toute aide ; il ne veut rien. Mais il me dit bonjour, au-revoir et merci. Un pas est fait. Je dépose les fringues au jeune. En voyant le manteau, ça va lui plaire, ça va lui plaire, dit-il. Je caresse son chien, magnifique et tellement gentil. Je lui parle du vieux aux sacs, il pense qu'il est à la rue, il est plutôt sûr. Il me dit qu'il est un peu braque, mais très gentil. Il me promet de lui parler de moi, de lui dire que je peux lui procurer des couvertures, des fringues, sans rien lui demander en retour. Les peurs des gens sont effrayantes. J'ai peur de vos peurs. Je file au squat, je donne les plats aux enfants. Ils rangent chaque chose en poussant des cris de joie. Même le sucre roux les émerveille. Je file, j'ai deux, trois choses à faire. J'arrive au parking, un couple pousse la voiture en panne. La femme se prend les pieds dans sa djellaba. Elle est enceinte. Je prends sa place sans qu'elle bronche. La voiture est enfin garée contre le mur. Elle prend mes mains dans les siennes. Je crois bien que j'ai sourie. C'est la vie. Mais combien d'instants, combien d'étincelles de vie n'ai-je pas remarqué ?.

jeudi 12 février 2015

Il y a des malentendus nécessaires


nous étions toutes deux si occupées 
noyées dans la lumière de dimanches plein de gaité
nous étions mêlées dans des instants si semblables
nous étions du langage et hors langage, en regards croisés
puis, ce qui naquit de nous s'embrasa dans l’incendie de ton coeur redevenu fauve
qu’avons-nous retenu de ces moments?

mercredi 11 février 2015

au revoir


Pour des raisons de tristesse infinie, de blessure morale et pour des problèmes de santé, ma gaieté, ma poésie, mon appétit de vivre sont sous-alimentés. 
Mon esprit défaillant s'acharne malgré moi, sur vos mots de métal, vos coeurs volages, vos critiques inutiles, vos blessures futiles. J’espère que ceux qui s’égareront dans mes parages assombris, trouveront mieux que moi la flamme de l'espoir, le champs de nos appétits de vivre.  
@MoMaitte