samedi 31 décembre 2016

Que m’arrive t-il ?

Je souffre ce matin du contraire de l’alzheimer
Ma tête se souvient de plus en plus de détails
Mes yeux voient de plus en plus loin 

lundi 19 décembre 2016

se souvenir

Se souvenir - Ecrire - Dire - Redire - Réveiller - Envoler 

Se souvenir, refaire le chemin de l'histoire 
Que cesse l’amnésie des faits et s’explique la ré-alité 
Désir de savoir, de comprendre ce bref passé pesant 
Sa mise à mort droit au coeur et l'immédiate renaissance 
Les émotions pendant - à l'instant, le fil d'amant 
Et je me souviens 
D'un éblouissement à plonger dans le bleu - futilité 
D’une parole, d’un geste, d’un silence, d’un endroit. 
Regarder les photos, le ciel, l'en dedans - violé  
Stagner un instant dans le futile, le flou, le dérisoire

Prendre le temps de l’écriture 
Pour - finale ment - une anodine histoire 
Qui tient - seul ment - sur quelques lignes 
Ecrire du vrai, du souvenir non trafiqué 
Aller d’une anecdote à l'autre 
Trouver le point de basculement 
Comprendre l'inévitable rupture - s'envoler 

Regarder son présent revécu au passé 
Succession d'anodine histoire 
Se détacher - effacer - oublier - respirer

dimanche 11 décembre 2016

pas de vivant, pas de mort

Se recroqueviller

Le soir tombe sur la ville qui disparait dans les ombres.
L'obscurité s'étale comme la peine, à l'infini.
Le froid bannit les rêves, transperce le blouson, la peau.
Les larmes sont de glace au coin des yeux.
Alors, on voudrait s'arrêter là, se recroqueviller, laisser la mort vous prendre.
Au matin, on se renie soi-même, avec la lumière resurgit l'espoir.

jeudi 1 décembre 2016

Voiles

je sais pourquoi je meurs chaque jour 
lentement s'est courbée ma rage, 
le souffle se fait plus court 
et mes yeux se voilent

la vie n'est parfois qu'un immense néant

avortement

une avalanche de mots glacials
sans vent pour en disperser le mal
et le désir qui reste toujours naissant

écume

un rêve d'océan fait de larmes non versées
le soleil a sombré
les dunes sont montagnes
et l'écume en fraîcheur me rappelle votre folie

Oublier

il faut laisser l'oubli faire son oeuvre en nous
les rêves sont si distraits
ils oublient le mal et le rejet

disparaît

quand plus rien de toi ne coule dans tes veines, 
hormis ses bribes d'histoires d'une vie ancienne, 
transformées en épouvantails et cauchemars, 
ou chaque jour est un deuil, il est temps de disparaître

mercredi 30 novembre 2016

élan

J'essaye de tenir le mal à distance 
où il a touché ne peut plus s'écrire 
le vivre est consumé 

mardi 29 novembre 2016

Dégôut et des noirceurs

Son vaste quant-à-soi est bien occupé par lui même et ses maux d'aigrimaginaire ou le plaisir et le désir n'ont aucune place. Son truc c'est lui et lui c'est trop petit alors, parfois il se rapproche un temps et se lasse. Alors il fabrique l'anicroche, le truc où se faufiler et semer dégôut et des noirceurs. 

dimanche 27 novembre 2016

non

j'ai parfois l'impression de devenir un souvenir dans un magasin de souvenirs, entre les tours Eiffel en plastique miniatures et les crayons publicitaires.
Le débat et son espace à débattre qui avait pour objectif de déranger de chercher la vérité n'est pas, n'est plus.
Je ne vais pas me laisser faire, ni mon nom ni ma photo n'iront pourrir dans un catalogue de ratages et de destructions

Déprimée

Le film a du succès 
Les gens veulent m'approcher
Déprimée  oui
Pourquoi ?
je ne le sais pas
Tout le monde il est gentil
Tout le monde il est beau
c’est cela qui me déprime.

je dirai tout

la vie joue au chat et à la souris avec moi
Impossible d’être poète
D’être soi-même
Tant pis si personne ne me lit
Si d'autres interprêtent mal 
je dirai tout

samedi 26 novembre 2016

je ressens la fatigue des pierres

à sa colère j'oppose

à sa colère j'oppose
ce grain devenu si léger, le verbe coloré, le parfum d'herbe coupée, des tresses de paroles apaisées, un silence, une partition de nuages, des pensées bleues, une petite lampe pour éclairer les nuits, des rêves vivants, quelques pointes de cauchemars pimentés, une écorce fragile, une mémoire vierge, l'écho des murs abattus, ...

L'égaré

L'égaré s'abîme dans ses rêves
Dos calé sur un tas d'immondices
Dans les ruines du jour à naître

jeudi 24 novembre 2016

Toxic

et maintenant
refaire du café, organiser la journée car je dois absolument faire ce que je repousse depuis deux jours ... et puis préparer l'intervention au théâtre, faire la promo sur les réseaux du film Rivages, soutenir en le diffusant le projet de jardin de la mcm, penser à la distribution du guide ...
refaire du café et écouter de la musique ----> https://www.youtube.com/watch?v=zqKZ_WIK5ms&index=1&list=PL6eohkPDSALvxz9JYV_76FkXsEtSjiegj

et finalement se plonger encore dans le nettoyage de ce blog, effacer, supprimer ... et faire de même sur le spectacle les perturbateurs, effacer, supprimer

souvenir étranger

il s'est tellement effacé qu'il est devenu totalement étranger
il ne reste rien ; que des photographies qui tentent de me rappeler que c'était bien ... par moment, par anicroche... instant fugace dans des jours pleins d'ennuis et de craintes
je ne me souviens de rien et je doute même d'avoir été celle qui prenait la photographie


penser au voyage

réveil trop tôt, tasse de café, tartines de miel
il y à des jours qu'on entame avec paresse, dans lesquels on entre à reculons, des jours qui voguent entre la nuit et le jour
penser au voyage prévu à Lisbonne et rêver, ... rêver de Palerme qui devrait être un souvenir si j'y avais été heureuse

un éternel jadis

il n'y a nulle détresse à fermer la porte doucement sans se retourner
qu'importe ce qui s'est dit quand les mots sont sans tain
parce que toujours se sépare ce qui s'unit sans lumière
et lorsque la détresse est libre de s'exprimer
il ne reste qu'à s'envoler en silence
vers la vie renaissante

mercredi 23 novembre 2016

avec lui tous les lieux deviennent communs

il n'est plus

chercher l'horizon derrière les portes qui se ferment et s'y perdre et perdre une autre perle de vie pour se vautrer dans sa fange aux pensées de folies destructrices
il n’est plus que cela une forme qui traverse les brumes et les ombres avec son regard flottant et flotte sur ce qui le porte à l'instant dans un temps mort qui passe sans laisser de trace

un loin seul

nulle part
nulle main
terre stérile
un loin seul
toujours à oeuvrer
dans le vent éparpiller
la trame qui fut
dissiper le peu de douceur
nier le hasard
entretenir le désert
assécher le vieux songe
il ne sait qu'aller à revenir

des mots

tant de pages et tant de maux / et des mots qui s'effacent / des mots à l'économie / des mots fantômes / des mots envisagés / des mots crucifiés / aux maux qui bercent / souvenirs empilés / écorces amères / ...

personne n'est suffisant

dire une chose et son contraire, mimer des comportements contradictoires, les oublier, s'enfoncer sous des draps froissés et sales pour se fixer nulle part,
toujours découragé par tous les quotidiens successifs que l'on répète chronométrés aux variantes imposées par une lueur vite ravalée

se donner l'impression de devenir fou et l'étaler publiquement comme une excuse et une raison à n'être que vide face à l'écran

comme

Comme deux rives qui se toisent et semblent irréconciliables, 
Comme une nuit opaque qui ne mène nulle part, 
Comme dans une camisole prison, 
Comme un système parfait d’oubli, 
Comme un corps consentant, 
Comme le vide et le néant, 
Comme une terre stérile, 
Comme un con

lundi 21 novembre 2016

c'est absurde de vivre ainsi

j'ai l'impression que cette semaine, les journées, durent de travers, avancent en se demandant au moindre calme, qu'est-ce que je fais, attendre dans la foule du quai que le train arrive, le fauteuil voisin dorénavant vide, ... le temps de quelques minutes, pas plus, puis partir, fuir, regarder les paysages habituels, attendre que commence la semaine prochaine

dimanche 20 novembre 2016

intemporalité

intemporalité de l'amour, de la haine, de la mort au-delà de la douleur, au-delà de la solitude dans laquelle nous renvoie l'absence

mardi 15 novembre 2016

résister à ce qui nous noie dans l’uniformité 
vivre les jours à l'envers en tester les angles morts
parler dans le mutisme, se figer 

larmes de vie

Étouffer, suffoquer, se noyer dans un verre d'eau ou le boire. 
Les larmes ont coulé depuis des mois, il n'en reste pas assez pour qu'elles se déversent quand est donné le "point final", pas de quoi envahir la gorge et les poumons. 
Leur ruissellement continu a tari la source, un trop de larmes donne la vie. 

lundi 14 novembre 2016

musique

Aujourd'hui 14 novembre, superbe quartet  Anouar Brahem - Conte de l'incroyable amour. Dans la douceur la ferveur la beauté musicale.

Je redécouvre avec beaucoup de plaisirs Blonde Redhead - Misery Is A Butterfly  qui reprend sa place parmi les souvenirs pétillants 

samedi 12 novembre 2016

et dormir beaucoup

vivre une existence de comptable pour ne pas s’effondrer définitivement, 
vivre dans un monde décalé où l'on façonne un autre monde, 
de ce monde perdu lorsque l’on était encore un jeune homme, 
revivre ce temps d'une catastrophe devenue la seule nourriture 

On est toujours un peu à distance de soi

fumer, fumer jusqu’à ce que tout s’efface 
enchaîner les bizarreries comme si elles étaient des évidences 
se lancer dans de très longs monologues que personne ne comprend
rendre visite aux morts 
invoquer la nostalgie qui ferme les yeux au présent,
glisser d’un monde à l’autre, 
être déjà mort et, vivre dans des rêves oubliés au réveil 
une amnésie que l'on semble regretter 
car ces rêves oubliés sont des histoires manquées 

désert

et ce passé, le passé décortiqué, derrière une brume opaque, artificielle,
ce passé fabriqué d'êtres devenus épouvantails ou fantômes, mais vivants, tous réunis en un seul souvenir qui fait de son vivant un désert asséché

vendredi 11 novembre 2016

j'attends

j'attends une nuit d'orages en une saison forte pour m'endormir dans un tsunami de rêves enfin apaisés

partition de sel

partition de survie mélancolique ou les cils battent la mesure de gouttes de sel
ce naufrage me fait rêver à une mort qui serait une note de musique joyeuse

ce désir de comprendre ton ombre près de moi n'était que mon humanité, trop fragile pour affronter ta sauvagerie aveugle et sourde
alors, pour avancer sur le chemin je dois simplement écarter de la main et du coeur les ronces qui l'envahissent

la nuit décide

la nuit décide de tout en s'égrenant dans un chapelet de tristesse
il n'y a plus que le désert qui fleurit de gouttes d'eau salées

je l'ai échappée belle

il n’y a plus de seuils, tu as franchi le dernier
et toutes les frontières
il n’y a plus rien
que cet effacement silencieux vers l'apaisement

périr

dans ces nuits affreuses qui se suivent,
je m'emploie à chercher la beauté dans les mots,
mais le temps est si long et le silence ne désunit pas,
dans cette absence de lutte possible je m'invente une solidité de paille,
ce saccage ne m'appartient pas et, c'est ce qui rend la vie supportable

chimère

pas de liberté,
l'intime veille
ce qui fut aimé
aujourd'hui transformé
en une chimère en sommeil

jeudi 10 novembre 2016

Garde

Garde les bons moments au bord du cœur, 
que tu n'aies pas à chercher pour t'en souvenir, 
quand face à toi se dressent les mauvais 

mercredi 9 novembre 2016

dans les ombres de nos illusions nos vérités se faufilent en souriant

le mal continue de pousser

quand je sombre, je prends un grand ciseau
je coupe ma tignasse sans aller jusqu'à la racine

folie

derrière un masque de douceur
la violence tarie la source d'aimer
la folie devient cercueil

j'étouffe

quand les mots ne sont que des cailloux qui empêchent la parole
je tombe en un silence étouffant 

nos âmes sont elles floues ou trompeuses ?

je ne trouve pas de langage commun avec la saloperie de ce monde

devant l'incapacité de ce monde à s'écouter, il faut durcir le don

lundi 10 octobre 2016

Banales Obscursiosités

Parce que « La Nuit », je rêvasse à la mienne, aux miennes, à toutes celles qui m’ont illuminée ou abattue, à mes nuits phares éteints ou allumés, à mes nuits écueils, à cette encre noire, abyssale, qui chaque jour nous ramène à l’amniotique océan. Me reviennent alors et d’abord, les nuits noires de mon enfance, réelles ou imaginaires, mais noires, toujours noires. Les monstres du placard que personne ne voyait, les guerriers qui descendaient de la tenture accrochée au mur, la maladie du Papa qui attendait toujours le soir pour hurler et criser plus fort, cette mort flânante, que j‘évitais en allant m’asseoir dans les escaliers, regardant le ballet des grands qui couraient, le « Docteur », sa voix … les petites fleurs de ma robe de chambre « matelassée » qui faisait tâche dans ce grouillement de risques nus et non ouatinés. Et mon chat qui n’était pas rentré ce soir, en plus, mon chat que j'imaginais en danger, que j‘aurais voulu sauver, rien qu’avec ma pensée puisque les volets étaient tous fermés… De cette enfance, aussi, les nuits de rires et de batailles fraternelles, des trouilles scénarisées que les plus grands offraient à leurs cadets, vicelards et joyeux à la fois. Les premières transgressions aussi, la loi ne s’appliquait plus dans mon noir …
Me reviennent aussi mes sublimes nuits sauvages, de désirs éclatants et combien éclatés, qui nous embullaient à jamais du tiède ordinaire, comme Dieux et Déesses de seul plaisir, presque barbares. Puis les nuits d’arrachement, d’arrache amants, pas moins sauvages, tellement plus assassines…
D’autres nuits de chevet, une main qui prend la sienne, les lèvres sans cesse revenues sur ce front aimé, chéri, brûlant aussi.
Derrière, derrière celles-ci, mes nuits de plume, de crayon, de pinceau, de silence ou de musique qui se rappellent inexorablement les brûlures précédentes. Celles-ci je les ai égoïstement arrachées au monde. Du que pour moi, sur mesure taillé et à même la chair.
Prosaïquement, me reviennent aussi les visages de pions d’internat que j‘allais « consulter » pour connaître un peu de l’envers de mes élèves afin de mieux m’ajuster à eux. J‘aimais beaucoup le regard de ces « gardiens » de nuit, ils m’ont ouvert nombre de caboches donjons … Nombre de sentiers invisibles qui me permettaient d’aller vers de jeunes humains entiers, pas à ces moitiés fantomatiques qui s’asseyaient devant moi, rebelles ou pas, mais utilisés, c’est sûr, à des desseins qui en les dépassant, nous dépassaient en même temps.Se pointe aussi, dans ce désordre que j‘aime tant, ce droit à la sortie de nuit, ce « devenir grand » qui m’a échappé jeune, partie trop tôt du nid, mais que j‘ai filé à m :es mômes, comme çà, à l’inspiration … Alors là, toi, t’en perds même le savoir lire, mais très détendue, hein, marchant d’une fenêtre l’autre, la jouant « Ouhhh magnifique ciel ce soir, et hop, un regard vers cette pendule… Bon, ben tiens, vais aller faire un tour à la fenêtre … Au retour, mais t’es super cool, t’as bien fait de garder ce bouquin à la main, t’as l’air moins con ! Te racontent, ou pas, beaucoup quand même ! Sont cons ou quoi, je n’aurais jamais avoué ces truc là ! Certes ils n’ont pas fait pire que toi, loin s’en faut ! Mais….Justement ! Et ces rêves parfois cauchemars, peu importe, dont certains m’ont imprégnée à jamais, m’ont même métamorphosée… Mais chut, à chacun ses décodages, ne nous en Freudons point, ce serait dommage ! Et pour avoir déjà idée de la voix du rêve, il y a plus direct, plus accessible : le troquet, l’estaminet, mal fagoté c’est mieux. Les asiles des nolanders qui s’évanouissent quelques heures de l’obscurité et s’autorisent à être ce qu’ils sont ou ne sont pas, ce qu’ils auraient voulu être, ce qu’ils ne parviennent pas à inscrire clairement dans ce trop réel jour. La nuit repeinte, bistrotière et criarde, palpable pourtant jusque dans son invisible. Un regard perdu, des larmes échappées, des déclarations imprévues, fortes et si timides, des déraillages brutaux, des mots doux comme tombés par accident, des solitudes rassemblées autour d’un groupe de fêtards bonhommes et si diurnes façon champagne finalement.. Quant au sommeil, la grande affaire de nos nuits, d’après ce qu’il se dit, et bien je n’ai rien à dire, je n’étais pas là, me demande même si il faisait nuit, il m’arrive si souvent de somnambuler mes jours ! Putain de nuit quand même, quelle éclaireuse quand on accepte sa totale obscurité ! Imprenable nuit que nos objectifs traquent sans cesse et qui les prend toujours au dépourvu… Ce ne sera jamais elle que tu prendras, elle est en toi… Voilà quelques traits de nuit, juste comme çà, même pas tracés …

vendredi 29 juillet 2016

pour vivre

pour vivre c'est de désobéissance, de gentillesse, de douceur, de poésie et de fantaisie dont j'ai besoin ...

C'est triste

Il a le bonheur égoïste , mais partage à outrance ses malheurs .... 
Il est de ce début de millénaire où chacun pense être la plus grande victime. 
Même les tragédies qui s'affichent sur son écran, lui laissent croire qu'il est la pire des victimes, le seul être sensible dans une humanité à jeter .
C'est triste comme condition humaine, non ?

Vivre et laisser vivre, bordel !

Si le désir d'un autre monde plus juste, plus équitable, plus écologique et plus épanouissant se traduit par de l'arrogance et de l'acrimonie, ça promet pour l'autre monde ....
Vivre et laisser vivre, bordel !

mercredi 13 juillet 2016

Des instants de souvenirs

A force de détours, de changements de direction, voilà que je me retrouvais en promenade
Le temps filait, mes pas sous la chaleur se faisaient lents, j'avais le temps de voir mille détails
Ces chemins, ces rues, ces lieux, ces bâtiments, je les découvrais pour la première fois
Je sais que nous les avons parcourus ensemble à plusieurs reprises, j'ai des instants de souvenirs 


mardi 12 juillet 2016

point de jour

d'un point du jour à un autre point de jour
un point de croix 
crois-tu que l'on se retrouvera 
croix de bois sans soif 
soif de nous-toi-moi 
crois moi 
je mens ferme en point de toi
point de toi
point de nous au point du jour
nuit agitée et les suivantes
la scène se répète, nette
nette ment le flou s'installe
flou de nos amours
Un tourbillon implacable
chaque ellipse ravivant l’émotion
mon inconscient récalcitrant me ramène à lui 
d'un point du jour à un autre point de jour

dimanche 10 juillet 2016

Avant d'entrer dans le silence il est bon d'écouter le chant des oiseaux

ton absence

ton absence prend tout son sens dans l'apaisement qui m'a envahi, je n'ai plus d'angoisse ; ni passagère, ni résiduelle 
il n'est pas facile d'être soi-même quand on est sans-cesse en quête d'un rêve, sans savoir exactement quoi 
alors qu'il suffirait de se perdre en rêvant d'un amour dont on ne revient pas 


les mots

les mots et certains silences sont autant d'éloignement, il me faut inventer les mots qui seraient une présence

jeudi 7 juillet 2016

souffle

parfois je retiens mon souffle de peur qu'il ne s'échappe en entraînant mes pensées, me laissant la tête vide et le coeur dé-battant

mercredi 6 juillet 2016

Légère comme une libellule

J’ai aimé ces heures vibrantes révélant l’intense présence de l'autre
Je saurais renouer avec le temps de la douceur 
Je me sens aussi légère qu'une libellule 
Le moment de l'amour est juste reporté

L'utopie

La poésie efface toutes les ecchymoses
Quelles soient apparentes ou captives
Mais, elle dévoile aussi la vie en utopie, 
des jours qui naissent en larmes. 

Là ; nos intérieurs

Je voudrais être ailleurs ; partir dans un mot inconnu et flotter avec lui. 
La poésie est toujours là où repose la lumière ; s'accrochant au clavier.
J'aperçois ta silhouette qui s'effrite en grains de sable que chasse la marée.
Je laisse à la brise le soin de porter nos voies et de panser nos intérieurs.

Amour 1 - Out 2

dimanche 12 juin 2016

Devenir mélodie

et il faut que j'expire ce souffle au goût de terre, que j'en crache la poussière… si les mots coulaient de source, je ne serais pas en train de me noyer. Je flotterai avec toi peut-être.

samedi 11 juin 2016

franc jeu

J’essaie de la jouer franc jeu, d'être au clair avec le monde, de rassurer mes proches
Je suis toujours lucide avec ma tête sur mes épaules
J’écris ce qui me passe par la tête, ce qui traverse mon coeur
Cela me permet de respirer, de rester debout, de donner une apparence, d'avoir l'air
Mais l'air manque, je respire mal, je manque d'oxygène
J’ai donc décidé de ne plus faire semblant, d'essayer vraiment à vivre avec toutes ces fragilités, doutes, peurs

Il me manque parfois un déclencheur, le déclic
Ce n'est pas un crime si moi aussi, j'ai envie d'aimer

j'habite

Ce matin j'habite enfin quelque part. Une solitude rassurante dans une foule noire, un carré de lumière

angoisse

Un jour est passé. Le soleil reste pudique, le ciel en palette de gris. Mon coeur arrimé à un fétu de paille légère est prêt à s'envoler

Lorsque je suis dans l'empêchement d'écrire, je me sens impuissante

jeudi 9 juin 2016

Habiter

Le seuil de ma solitude est à mes pieds,
Tournant le dos à la folie du jour,
Je vais habiter le monde.

mardi 7 juin 2016

Destruction

Mon regard s'est aiguisé, il perçoit la vie et l'inéluctable usure à venir
On ne peut rien contre les mouvements de la mémoire 

vendredi 3 juin 2016

Regards Patchwork

Je regarde le ciel. Je retourne du regard vers ton regard et c'est la nuit noire. Juste l'impression de voir dans le crépuscule, la nuit.

Depuis des jours, les nuages passent, sont passés à toute vitesse en lâchant parfois de l’eau, dans une alternance déroutante, épuisante.
J'ai conscience de la journée du lever au coucher, d’un rythme répétitif. Je me souviens de cette boucle qui la relie à celle du jour d'hier et celui d'après pour former une semaine, des saisons, des années.
Je vais, jusqu'aux limites lointaines perdues dans la brume de mes souvenirs patchwork, un tissu dont les bords s'éfriteraient à mesure qu'il se tisse.

de l'espace

je m'approprie le monde en distance avec les mots
je me tiens à l'écart de vous pour éviter que vous me blessiez trop

pourquoi s'infliger ça ?

Pourquoi s'infliger ça ?
Ces tonnes d'informations nauséabondes

Rien ne dure vraiment

Je regarde ce souvenir et je me retiens de ne pas pleurer comme l'enfant
Je regarde ce souvenir et je prends conscience qu'il n'a pas grandi
Et puis je croise mon image dans un reflet et je me surprends avec mon apparence extérieure
Et je me rends compte que je suis un étranger
Un étranger partout
Je regarde ces photos et je me dis que nous ne sommes que des grains de sel attendant d'être rejetés par la mer

mardi 10 mai 2016

je marche (avec mon ombre)

je marche,
je marche sur le bitume sombre
je marche sous l'or et le bleu du ciel
et le rideau d'immeubles-forêt s'ouvre
avec ses gouffres de noir profond

je marche
et j'aspire l'air, j'aspire le soleil, j'aspire
et ma peau s'imprègne, et ma tête plonge sous elle
j'écarte les bras
je les lève vers le ciel et le touche en ombre du bout des doigts

j'avance sur l'asphalte-terre-sol-air
je me hisse sur la pointe des pieds
et je flotte parmi les nuées

il faut rendre à la vie son vivant

#MonAnge

samedi 7 mai 2016

réfugié

Je n’ai pas décidé de partir, je suis parti / pour être tristement libre / dit l’étranger sans refuge / le temps glisse vers un long cauchemar / images de guerre en tête / des corps inanimés / l’océan / où les soldats reviennent par vagues, interminables et insensibles

le temps

marcher au ralenti n'influe pas sur le temps / l'ennui s'enroule sur lui-même et s'endort / il remonte le fil des souvenirs, des images ; des impressions que j'ai gardé fixées depuis / je sens toujours le poids de leurs regards / décharnés-fixes / qui me poursuivent dans le présent même de l'ailleurs / je regarde le paysage / je lève les yeux, c'est un présent ailleurs mais présent qui se déroule

quand, sur les murs

quand, sur les murs / sur les miroirs / coulent des larmes arc en ciel / car on n'en finit plus d'à jamais sauver le monde / le même / et, dans la foulée, de le quitter, puis de le perdre, le laissant dans la même agonie / quand, devant nos yeux / il ressemble à une pauvre bougie, à la flamme vacillante / j'ai du noir plein la tête ; jusque dans la bouche, en haut le coeur / la douleur résonne comme une brise sèche en plein hiver / je commence à comprendre que toutes mes, nos pathologies, je les invente et les propulse sans savoir, de ma tête à mon corps, de mes yeux vers ma peau / j'encaisse / pour demain / être prête / s'accrocher

samedi 30 avril 2016

Voir le silence

Je trouve étrange cette recherche que tu mènes sur les suicides de sans-abri.
Je te soupçonne de rechercher la vie jusqu'au bout du tunnel pour trouver raison de t'y accrocher. Peut-être de m'y entraîner avec toi.
Voir l'étincelle de vie ne suffit pas, il faut pouvoir l'adopter. Ça demande du temps et le temps demande de supporter la cruauté du monde. J'ai juste envie de me retirer dans le silence.

Ma muse m'a flingué à l'envol

Panique

Rien de plus / mur / musique dans un carré de lumière / un souvenir trahi avant d'éclore / regard fixe cherche un trou noir / dans la peau dans le souffle / peine trouble incompréhension brutalité rejet mise à l'écart renvoyée a / elle l'autre / puis elle / elle et le silence de l'homme assassin / sortir du noir / elle en flottement ballotage / panique / elle jette elle rejette / sauvetage se sauver sortir du guet-apens / aspirer l'air nauséabond accepter la voie / la tête la voix de la tête chercher des points lumineux / par la fenêtre fuir vers eux /  mouvement danger fougue / partir courir mourir 

Quinze minutes

Corps en émois / frémissement / quinze minutes / trou noir / corps lourds / disparaître corps noir sur fond noir immobile elle n'a qu'elle pour elle / le souffle manque / guerrière touchée / elle est dans la peau de la guerrière essoufflée / vertige tangue chute / décision / retrait silence disparition, dernier acte d'amour

samedi 23 avril 2016

Il faut... Ha

Il faut disent-ils
Nous revoilà avec des il faut
Qui brisent la spontanéité, les élans, 
Tout devient douloureux 
Comment se retrouver, revenir à soi 
quelles que soient les douleurs à affronter.

Un instant

Marche tête baissée, je vois,
l’arrondi de ta nuque, le mouvement de sa courbe,
marche, je vois
ton ombre caresse les détails du monde, ton ombre caresse le monde, il n’est pas grave qu’elle perde un peu sa forme ni qu’elle oublie d’être rectiligne, crois-moi,
un instant oublie le désespoir de l’horizon et ses exigences impossibles, suspends le désespoir géométrique aux oscillations de la marche, à la fascination lente de la marche.
Elle berce nos désespoirs dans le crépuscule incliné qui se laisse rejoindre de ce seul mouvement.

Et un instant, la vie est aussi légère que ton pas.

Les perturbateurs

Les (éléments) perturbateurs

Nous allons dans les rues de la ville, nos mains mêlées pour une balade. Nous regardons différemment les choses et les gens. Je prend des photos. Mais si tu étais vraiment attentif tu aurais remarqué tous ceux que je n'ai pas photographié. Il y a tout ce qui ne se prend pas en photo. Il y a tout ce qui ne se dit pas aussi.
En photo, tu prends le ciel, le reflet dans l'eau, l'arbre du jardin, le bâtiment, la plaque de rue, la foule, tu prends ton compagnon de balade, tu prends ses mains, tu peux prendre sa nuque, tu prends quantité de choses en photo, mais tu ne prends pas ceux que tu appelles les perturbateurs.

Les perturbateurs sont des hommes ou des femmes qui errent à travers la ville. L’un est assis à la sortie d'un métro. Il peut avoir soit un enfant, soit un chien dans les bras. Il peut être celui qui rentre dans le lieu où l'on s'est installé, des roses à la main et sa fatigue au corps. Il lui arrive d'exprimer son mécontentement, en hurlant ou en gromellant. Il peut aussi aller dans une salle d’attente, il sera moins visible, noyé dans les ombres. Il peut s’enfermer dans les toilettes pour s’asperger d’eau fraîche, toi tu attends et tu pourrais entendre les cris silencieux. Mais tout le monde n’entend pas l’écho des cris qui court entre les murs, entre les mains. En fait peu de monde entend et voit les perturbateurs qui sont comme des fantômes de la ville, de la vie sombre.
Les perturbateurs sont devenus des figurants. Ils ont la consistance des revenants, capables de passer leur vie dans un espace défini, de hanter le réel le plus banal.

Tout le monde reste à distance des perturbateurs. S’approcher d’eux pour les photographier aurait forcément une conséquence. Mais c'est hors programme. Tu les suis de loin, du coin de l'oeil, jour après jour, car ils ne cessent de revenir aux lieux que tu traverses. Certains sont toujours aux endroits auxquels tu reviens toi-même. Il est possible que l’un d’entre eux te reconnaîsse de loin, et s’il te saluait, que ferais-tu ?

vendredi 15 avril 2016

imprévu inattendu

Un flot de larmes - l'espérance inattendue est une clef - l'imprévu me montre l'ange - un flot de mélancolie inspirante - source du rêve - équilibre instable - conscience acérée - je

jeudi 14 avril 2016

#NuitDebout 4

je suis en mouvement et sans domicile fixe - rien de fixe - pas très fixée - une carte sans les points cardinaux - un fil rouge à repeindre en vert - noter d'aller voir la mer - explorer de nouveaux lieux - retourner sur mes pas - ébranler les certitudes - reprendre le fil - le peindre en bleu - attraper le possible qui est à portée de main - ne rien lâcher 

#NuitDebout 3

ça aurait pu être ailleurs mais pas à un autre moment, je ne vous laisserai pas noircir sans moi la page blanche

mercredi 13 avril 2016

éveillée

Rien que du bruit, ce son assourdissant ?
Toutes ces prises de parole ne sont-elles pas un don fait aux endormis ?
Nous ne sommes pas invisibles, vous ne nous voyez pas
Vous n'êtes pas sourds, vous ne nous entendez pas 
Toutes ces paroles, ces voix, ne sont-elles pour vous qu'une porte qui s'ouvre sur un succès ? 
J'y découvre des révélations, la source du rêve
Mes combats ont un vague air de rébellion, loin des discours convenus
Je pars, je reprends le chemin de vos abandons, la route du sombre
Mes pas sont perdus sur vos terres stériles
je suis éveillée et debout ... je voudrais voir la mer, je veux voir la mer

#NuitDebout 1

lorsque tu "es" une femme isolée à la rue et que tu passes dans l'effroi, la peur au ventre, tes nuits debout, est-ce que ça compte pour te révolutionner dans ton canapé ?

mardi 12 avril 2016

#NuitDebout

Moi, monique pauvre, j'ai quelques petites questions utiles à cette petite/moyenne classe "moyenne" qui se droitise, qui freine, qui s'ankylose, qui peine à s'ouvrir aux autres, par peur de perdre son « Tout » : 
Que pèse la petite propriété pavillonnaire à crédit face à la solide propriété des bailleurs institutionnels, des multi propriétaires, qui vivent sans travailler des loyers qu'ils nous extorquent ? 
Que pèse la propriété à crédit de sa petite auto face à la propriété des moyens de production des exploitants des usines qui fabriquent ces autos ? 
Que pèse notre désir de paix et d'amour face à la volonté farouche du propriétaire, le propriétaire de l'usine qui possède notre temps, le propriétaire de la banque qui possède notre argent, le propriétaire des exploitations agricoles et des supermarchés qui contrôlent nos moyens de subsistance, le propriétaire des usines d'armement, qui nous fait basculer dans la guerre, le propriétaire de la prison où nous pouvons toutes et tous finir un jour ?

jeudi 24 mars 2016

Je me laisse en vie


Je raisonne mes chagrins et j'efface de mes larmes ce qui n'a pas figure humaine. 
C'est en vivant le ici tout en gardant l'ailleurs possible que se reboisent les jours encore à venir. Qui peut dire ce que je serais à partir de celle que je suis aujourd'hui ; moi même, je reste incapable à le dire. Je me laisse en vie

jeudi 3 mars 2016

le réel

à la rue
chaque temps est semé d'embûches, chaque moment
il faut déployer des tonnes de ruses pour aller simplement

manche

6 H 15 
Réveil secouant par la police municipale 
6 H 30 Je me réveille dans l'humidité et déjà je ressens la fatigue d'une mauvaise nuit trop courte et du temps à faire passer 
9 H 30 Les petits-déjeuners au Resto du coeur sont devenus stressants. Trop de monde. Faire la queue... Les resquilleurs, les tensions 
9 H 45 Sans comprendre pourquoi, sans pouvoir émettre une hypothèse, je suis là immobile, j'attends 
10 Heures J'ai financièrement la moitié d'un paquet de croquettes pour les chats. Bon, j'attends. Il pleut, les bourrasques de vent me narguent. J'ai déjà froid. 
10 H 30 Je ne bouge plus. Je ne regarde rien de ce qui m'environne. Rien. J'évite les regards. Ce pigeon me nargue. Il fait humide dedanshors
11 H 30
Je reçois de quoi manger... Une gamine de 16 ans, une femme
12 H 30
Les piéces tombent timidement dans mon bonnet. Je compte l'air de rien, encore un euro.
13 H
J'ai fait ce qu'il fallait pour les chats. Je vais tout de suite faire mes achats. J'ai de quoi manger pour moi. J'arrête... 
Et la pluie cesse !

A la tombée des innocents

à la tombée des innocents 
nous restons les bras ballants

L'enfant serrait sur sa poitrine 
un ours éliminé, dernière bouée, 
rescapé d'un temps de défaites, 
de souffrances, 
s'abattant sur des humains 
écrasés par la supériorité des avides 
et condamnés à la défaite 
par l'abandon des politiques 

mercredi 10 février 2016

les enfants

les enfants naissent des mensonges d'un monde occupé à fabriquer les drames du jour

vendredi 5 février 2016

Parfois un mot

Parfois un mot remplace une larme - parfois un mot remplace un sanglot - parfois un mot remplace un silence - parfois un mot remplace un hurlement - parfois un mot remplace un mot - parfois un mot se meurt

Chaque jour

chaque jour l'effort pour rejoindre ce que ce monde est devenu devient plus difficile
chaque jour une feuille se détache de l'arbre et hésite à rejoindre le sol en linceul
chaque jour des pensées se hurlent en éphémères et je pose des mots pour me taire

J'irai cracher sur vos hécatombes

Mémoire fatiguée

ma mémoire est fatiguée
les souvenirs me lassent
seul le voyage de la fumée d'une cigarette compte
l'instant avant l'autre
l'instant sans existence

Ne pas penser

Taquiné par le pied du policier
se lever
mécaniquement
ne pas penser
retrouver ses membres
puis les muscles
ne pas penser
chercher les vêtements
sous les couvertures
passer de la chaleur à tiède
se lever
se mettre sur ses pieds
entendre des voix
sans saisir les mots
s'en foutre
dire oui sur la gamme polie
pas de café
ne pas penser
allumer une cigarette
éviter de respirer le froid
rester somnolente
attendre ce qu'il faut de minutes
se recoucher sur la chaussée
après le reflux de sa marée
retrouver la chaleur de la nuit
s'endormir en hésitation
avec un poème pour
ne pas penser
et son souffle
et celui des mots
rythment la glissade
vers la parenthèse
faite par le sommeil et les rêves
dans ta vie de pauvre
ne pas penser