dimanche 17 août 2014

je bosse pour que tu m'insères je ne sais où

Ce boulot est devenu trop dur. Trop dur de l'ennui qu'il provoque. Il y a trop de terres stériles. La déception prend trop de place, des ratages, des erreurs qui s'accumulent, qui remettent tout en question. Qui lassent lorsqu'ils prennent trop d'importance. 
Tout leur dire, aux uns et aux autres, recoller les morceaux pour former un tout : la vérité. 
A n'être en contact avec chacun que quelques instants, je ne lâche que des brides... 
Cette impression de brasser du vent, d'être utilisée par des esprits étroits et égoïstes, et de ne laisser derrière moi que feuilles mortes et poussière... 
D'ici et d'ailleurs, de nulle-part, en morceaux...  

Je marche

Je marche jusqu'au bout du jour, jusqu'à la lumière-pénombre, vers chien et loup. Je marche sous le ciel changeant. Je marche jusqu'à la porte du silence et de l'immobile. Dans le jour disparu, mes yeux redessinent les parterres de fleurs, recolorent l'absence. Je me pose sur l'herbe fraîche. J'écoute le silence et l'oubli. J'attends jusqu'au bord de la nuit, le moment de repeindre les ombres.

la colère


La colère nous épuise ... 
Bien sûr qu'on peut la comprendre mais elle fatigue, use au-delà de la trame et le coléreux et ceux qui subissent sa colère. 
La colère tombe, elle ne sert à rien, ne laisse rien de bon après elle.
La colère empêche les autres. Elle autorise la peine, la haine et la violence. Et le rejet.
La colère nous manipule comme pantins, elle empêche d'avancer, elle est comme un boulet au pied.
La colère si elle n'est pas juste l'étincelle qui pousse à réfléchir, devient ouverture à toutes les démences, à tous les dénis, à tout ce qui amoindrie, l'humain, le sensible ; l'humanité.
D'adoration en déception, de résignation en colère, nous avons perdu mains tendues, vie plurielle, nous avons perdu la nuance qui permet d'être ensemble. 

lundi 11 août 2014

chaque matin


à l'aube de chaque matin - on oublie quelque chose - des derniers jours - on passe de l'intérieur vers l'extérieur - du silence au fracas sourd - on entre dans la vie factice - dans les reflets de la vie - on marche en aveugle - en tumultueuses pensées éclairs - on ne s'arrête pas - on fabrique l'oubli du rêve - on assèche les larmes - on avance - jusqu'à perdre toutes traces de soi - sur la route pour voix solitaire - 

dimanche 10 août 2014

il fait un temps


il fait un temps ou l'eau tombe tonne gronde, un temps de saison passée, un temps qui rappelle des chansons d'eau tonne gronde au coin d'un feu, un temps d'impression de couverture de brume, soleil caché, coeur pincé, il fait un temps à prendre un train, un temps de fuite, d'ailleurs, … 

mardi 5 août 2014

alors

alors germa la folle idée du bonheur 
dans une brèche de la nuit agitée