dimanche 17 février 2013

Aux morts de la Rue de Strasbourg et d'ailleurs,



Si vous vous effacez de la ville, effacez-vous de ma mémoire. Je veux pouvoir passer à la langue de l'imparfait. Oublier, vous oublier. De vous les trottoirs de la ville ne gardent aucune trace. Je veux qu'il en soit de même pour ma pensée. 


Je refuse l'idée de ne plus vous rencontrer. Je ne veux plus parler à vos absences. Je refuse de marcher seule dans la brume hivernale et d'aller à la rencontre de vos ombres. Je refuse de me heurter à vous à tous les angles et places de la ville.

Je déambule d'un coin à l'autre. J'imagine nos rencontres impossibles. Nos souvenirs ne cessent de nous donner rendez-vous. Je refuse tout de vous. 

dimanche 10 février 2013

ensemble vraiment


Autour de la table fabriquée avec des cartons, neuf alsaciens, deux espagnols, trois roumains, une allemande, et deux hongrois. Des chats et des chiens. 
Par l'effet combiné de notre désir de paix et la conscience de nos limites, s'évapore le voile de déprime qui plane sur nous.

dimanche 3 février 2013

Je vis avec moi-même

Je suis une sans nom, je vis avec moi-même. Les yeux constamment ouverts sur les atrocités des hommes, le coeur plongé dans l'obsession d'un monde de lumière. La conscience s'estompe au fil des échos mêlés brisant les liens d'amour. Je dessine, je déploie des phrases que je ne prononce pas et qui répondent au vide qui nous cerne. Il se peut que je vienne à vous, sans idée, dans le silence et que je tende la main vers ce lien connu de tous. Il est possible que nos vides, nos manques se rejoignent et nous rapprochent.