vendredi 14 septembre 2012

Les vivants

Chaque jour, nous payons un tribut à la bêtise. Et il n'est pas étonnant que nous le payions. Tout est assujetti au résultat. On oppose le mercantile à l'humain. Et la simplicité est montrée du doigt, écartée ; récupérée puis transformée et perdue. L'idée de la vie même est fondée sur une logique de l'affrontement qui n'a aucun intérêt pour les vivants. Tout ce qui est nouveau doit suivre un même schéma, passer par les strates d'institutions nébuleuses, circuler de mains en mains, d'égos souffreteux en égos ergotant. En ce moment alors que de plus en plus de personnes sont chassés de leur maison, de leur cabane, squat ou campement, nous sommes noyés d"'informations" contradictoires, criminalisantes que nous faisons circuler ; on échange. Et les propositions qui nous parviennent sont des réunions, des réflexions, des débats ; autant de signes que tout est déjà décidé. Pourtant, nous y allons en ayant conscience que toutes idées d'actions y seront contrées ; opposition. Pendant ces temps perdus les vivants voudraient juste vivre, améliorer leur quotidien putride, regarder leurs enfants grandir sur un sol solide. Ces enfants dont le bien le plus précieux est leur jeune âge ; innocence bafouée. Et leurs sourires, vous les avez vus, avec des yeux immenses ouverts sur la vie?. La suffisance de quelques-uns dévoile leur insuffisance ; mais ils sont rois dans l'immobilité du monde. Les envies, envies envieuses envahissantes, que nos rois-bêtes nous accordent, nous éloignent de cette unique envie que les vivants-sans désirent, l'envie d'être soi. Ce monde est emplie de folie au-delà des pages de faits-divers montés en épingle, vite remplacés et dont tout le monde se fiche. 
M. Maitte 
14 septembre 2012

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