dimanche 30 juin 2013

Strasbourg Semaine 16

Ce monde me dégoute 
Les rebuffades, les impossibilités, les tensions, les déceptions, les incompréhensions, le refus et le silence et la mise à l'arrêt. À la mort pour les sans. C'est cela que le monde nous propose ?

Certitudes
Des uns contre l'autre. La violence s'est glissée partout. Et le brouhaha et le bruit. Pour souffler un peu, pour évacuer l'épuisement il ne nous reste plus que la résignation. Puis rebondir car la misère en silence et précaution retisse inlassablement le fil de l'espérance. 

Strasbourg 
Dans ses rues autant d'abandons que d'injustices et des millions de passants sourds, les yeux aveuglés par une nouvelle affaire qui n'arrête rien. Rien. Sinon détourner vos consciences du silence qui monte de la misère. 

Désillusion
Toutes ces désillusions qui restent dans leur coin. Imagine un jour si elles se réunissent. Nous ne sommes pas perdues. Nous respirons. De la nuit noire. Des égouts. Notre dégout et parfois nos rancœurs. À vous aux autres à tous de réagir aussi. 

Omerta
Sur la réalité. Elle dit qu'elle voudrait déplier la terre, mélanger les cartes, les distribuer sans arrêter. Être une pierre abrasive pour que le monde fasse peau neuve. Parler et dire. Ce temps infini que j'ai passé à tourner et retourner dans mon pauvre crâne des choses à dire. Et des comment pour commencer les phrases. 

Strasbourg
Les autres ; comme eux nous sommes ici pour partir. Partons ensemble. Restons ensemble. Je préfère m'isoler pour me sentir moins seule. Parfois. 

Toute vérité est-elle bonne à dire?
Oui. Sauf si tu viens d'ailleurs. Sinon. Tout mensonge est bon à dire, fonctionne beaucoup mieux. Dire n'importe quoi, parler sans arrêt, répéter des flous, appuyer sur des mots choisis, faire du vent, garder l'attention sur soi. Parce que plus un truc est répété, plus il s'inscrit comme vérité objective dans les esprits.

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