dimanche 17 février 2013

Aux morts de la Rue de Strasbourg et d'ailleurs,



Si vous vous effacez de la ville, effacez-vous de ma mémoire. Je veux pouvoir passer à la langue de l'imparfait. Oublier, vous oublier. De vous les trottoirs de la ville ne gardent aucune trace. Je veux qu'il en soit de même pour ma pensée. 


Je refuse l'idée de ne plus vous rencontrer. Je ne veux plus parler à vos absences. Je refuse de marcher seule dans la brume hivernale et d'aller à la rencontre de vos ombres. Je refuse de me heurter à vous à tous les angles et places de la ville.

Je déambule d'un coin à l'autre. J'imagine nos rencontres impossibles. Nos souvenirs ne cessent de nous donner rendez-vous. Je refuse tout de vous. 

2 commentaires:

  1. c'est juste bien vraie réel terrible
    SDF Alsace

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  2. je reconnais, Mô, ces traces d'absence inscrites dans l'espace et qui font signe... et qu'on aimerait inscrire pour refuser l'oubli...

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