jeudi 10 novembre 2011

sans se retourner

Plus le temps passait et plus je m'enfonçais dans le bas-côté
je n'avais qu'un bagage léger, je portais pratiquement tout sur moi
mon bien le plus précieux étaient des petits carnets noircis
que j'avais attachés par un élastique épais, solide 
j'alignais les mots, les phrases sans jamais me relire
qu'avais-je écrit, qu'avais-je pensé, dit, ressenti, quel était le liant
j'avançais sur ces carnets comme dans cette vie, sans me retourner

Monique Maitte

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