2008
Solitaire
Je m'enfonce
Dans un monde solitaire
Aux frontières flottantes
Monique Maitte
mercredi 24 décembre 2008
Quotidien
On avance
jour après jour
avec le déni de je,
l'absence de nous,
et la colère
et l'abandon
et l'inconsolable
Monique Maitte
mercredi 17 décembre 2008
Le temps est le même
Lui
Va de foyer en centre d'hébergement
Lui
A choisi la débrouille éreintante
Pour eux
Le temps est le même
Monique Maitte
samedi 13 décembre 2008
Tu comprends quelque chose à ça ?
Le vide est l'étape indispensable
Pour devenir un rayon de soleil
Vous êtes la pierre
Je suis un nuage
Monique Maitte
Tags
celle et celles qui
les elle et les elles
ils aussi et lui
qui
les eux, les autres
et les ailleurs
qui
tous ceux et celles
qui
sans temps parlent,
et parlent encore
Monique Maitte
Bla bla
La théorie d'une originelle
Humanité
Se heurte à l'humain
Étrange dé-alchimie
Du sensible
Monique Maitte
Prévision
Des faux d'humanité
Nous coupent l'herbe sous le pied
Si affreusement prévisibles
Monique Maitte
dimanche 23 novembre 2008
La vérité est soluble
Si un autre monde est possible
Les possibles ne sont pas pour nous
La vérité est devenue soluble
Monique Maitte
samedi 22 novembre 2008
Combler ce trou noir qui m'habite
Que meure le temps
Que disparaisse demain
Que toutes ces images préoccupantes s'éloignent
Et qu'enfin l'errance devienne supportable
Un paquet de tabac,
Une bouteille de vin
Pour combler ce trou noir qui m'habite
Monique Maitte
jeudi 13 novembre 2008
Hiver
Le gel de la nuit
La camisole du sans-abri
Comme un étau
Pour nos corps transis
Monique Maitte
Le temps volé
Le passé, le présent
Posés sur une branche morte
Un avenir à inventer
Avant qu'elle ne cède et l'emporte
Monique Maitte
mardi 4 novembre 2008
Je ne suis pas poète
Pour bien dire les choses il faut les vivre
J'essaye juste de traverser l'illusoire du monde
Et ce qui doit être dit est écrit voilà tout
Monique Maitte
.
Rue toujours
Ce n'est pas la rue
Qui me poursuit
C'est sa beauté rude,
Déroutante et insaisissable
Ses codes pour toi indéfrichables
Nos identités perdues
Son regard décapant
Qui rend la beauté que tu nous veux
Douceureuse, et trop polissée
Monique Maitte
Le temps de la poésie
Ce que je ressens
Trouve sa propre forme
Ou pas forcément
Je n'ai pas le temps
Pour la poésie
Comme tu l'entends
Je veux juste dire
Ce qui est exactement
Là, maintenant
Monique Maitte
Frustrations
Partir
Loin de vos artifices
Loin de vos futiles
Et de vos éphémères
Monique Maitte
Retrouvailles
Dans mes retrouvailles
Avec vous tous
Je me baigne
Dans les bruyants remous
De vos mots
Dans le tonnerre
Que l'alcool
Installe peu à peu
Alors, je vous quitte
Et peux à nouveau
Entrer dans le silence
Dans sa ronde magnifique
Tressée par vos mots
Des moments d'émotion et de retenue
Monique Maitte
Le silence
Le silence ne s'oppose à rien
Il dessine la palpitation,
Relève le frémissement
Rend délice chaque son
Le silence des mots
Lorsque tu danseras mes mots
Dans tes mouvement vivaces
Tu donneras vie à leur silence
Alors
Les mots iront au-delà des mots
Le silence au-delà du silence
là où
Le dit et le non-dit s'entrelacent
à Anne-Florence Danseuse toujours
Monique Maitte
dimanche 2 novembre 2008
Mélancolie
Je me meurs lentement
En dehors du temps
Un monde de solitude
Où le soleil est grisaille
Et le temps si lent
Je ne suis plus vivante
Ni disponible
Je ne peux plus donner
Ni recevoir
Et dans cette nuit noire
Seul demeure le désir
De disparaître
Monique Maitte
Le temps est à l'orage
Et voilà qu'entre nous,
Je décèle des impossibles.
Moi, broyée obstinément
Par ce système imbécile.
Toi, face à l'impuissance de l'A.S.
J'ai rompu entre nous
Ce fil fragile, presque invisible;
Le temps que s'efface
Ce ciel de traîne.
Monique Maitte
Droits d'homme
Détruire la solidarité publique est un crime
Arrêter avec ce système fou, est possible
Et puisque la crise nous guette tous,
Et que nous allons tout perdre
Donnons avant de faire la culbute
Tout ce qui nous reste.
Nos droits d'homme sont à reconquérir
Monique Maitte
samedi 1 novembre 2008

La parole n'a plus de sens
Être abandonné
Dans la rue
Sur la place publique
Partout des gens
Des regards éreintants
Qui vous imaginent
En pensées assassines
Et le vent Fou de la Cathédrale
Et la nuit qui tombe
Et nous qui ne sommes...
Plus Que des ombres
Vraiment silencieuses
La parole n'a plus de sens
Monique Maitte
Trou noir
En fin de mois, dès son milieu, faire durer les quelques euros qui restent
Monique Maitte
Aujourd'hui à demain
Aujourd'hui ! je ne veux partager mes incertitudes qu'avec moi-même.
à demain... ?
Monique Maitte
Un jour Demain
un jour
je n'avais plus rien
à vous dire
rien à poursuivre
rien à me sourire
c'était demain
Monique Maitte
mercredi 22 octobre 2008
Une ombre me dit
Une ombre sur le mur me dit
Que ma maison la nuit
Est toujours plus loin
Au bord de la mer peut- être
Prison
En centimètres
Ton horizon se compte
Dans ce milieu puant
Bouches cousues
De fil barbelé
Cerveaux sous pression
Pourrir sur pied sans bruit
Attendre la sortie
Monique Maitte
vendredi 26 septembre 2008
Vos peurs
Le poids que je traîne
Est plus lourd que ma besace
Mais Je me force à sourire
Car le monde qui a peur
Est un monde qui me traque
Et moi
J'ai peur de vos peurs
Monique Maitte 10/2008
L'étrangère
sdf, sep, clocharde, handicapée, nomade et quoi encore ?
c'est ainsi que le monde nomme l'autre, l'étrangère
comme si elle n'était qu'une catégorie
comme si nous étions la même
et nous voici dans vos pensées confuses
malgré nous
ne pouvant composer nos vies avec elles
car le bavardage éreintant et confus de l'homme
n'est pour nous ni reflet ni miroir
Monique Maitte 05/2008
États de conscience flous
Je me retrouve
Dans des états de conscience
Un peu flous
Où la réalité se mélange
Aux rêves
Monique Maitte
un logement ?
Un logement ?
Un logement
C'est comme un
Commencement
Possible
Mais il y a tout le reste
Monique Maitte
Cicatrices de larmes
des cicatrices de larmes en flot continu invisible à mes yeux
Monique Maitte 10/2008
exclusion
courir, s'agiter en tous sens,
produire à tout prix
sans cesse jugé, sous les regards
la vie n'est plus qu'une course permanente
la chute l'indéniable rupture la mise à l'écart,
l'exclusion de la normalité
une mise à l'écart de la vie
Monique Maitte
chaque jour
Chaque jour, la nuit avance
À la conquête du ciel
Je voudrais tant
Vivre en noir et blanc
Monique Maitte
Casser du sdf
Fermer les portes du F 1
Que je n’ose nommer appartement
Ces murs viennent d’un acharnement
D’un combat
Des gens ont vu qu’il y avait sens
Mais d’autres m’ont déçu
Trahi, humilié
Leur mépris était aux aguets
Et au moment où la fragilité apparaissait
Ils ont aiguisé leur cruauté perverse
Pour casser du SDF
Ils n’ont pu m’empêcher
Ni même me freiner
Car je n’étais pas seule
Mais la graine de la désillusion est là
Celle qui casse du SDF
Et casse ce que j’entreprends
J’ai alors besoin d'espace
Pour y caser mon vécu
Je sais qu'il faut être patiente
Mais tous les murs sont prisons
C'est dur à supporter
Rien ne ressemble à la vie
Car aucun but n’apparaît
Comme un possible départ
Monique Maitte
Captif
La marche rebelle
Dans cette marche rebelle
Où je subis d'autres aimants
Que le flot de tes souffles
J'aspire à te complaire
Mais la bête m'emporte
Dans cette course à rebours
Vers un horizon fini
Qui emmure le vivant
Monique Maitte
dimanche 14 septembre 2008
Crève compassion
Dans la douleur, qui est mienne,
N'importe quel taudis
À plus de réalité
Que la promesse d'un paradis
Monique Maitte 09/2008
Meurs moi
Que la route se termine
De ce pas que tu veux seul
Et dans mon coeur de tempête
Meurs moi
Monique Maitte 09/2008
Le choix
Une semaine un choix
La rue ou la mort
Je décidais ce jour-là
De m'isoler dans l'oubli
De tout ce qui m'entourait
Monique Maitte
samedi 2 août 2008
Réclusion
Le reproche constant
D'être ce que nous sommes
À chaque jour naissant
La sentence tombe
Le pourrissement obligatoire
Monique Maitte
jeudi 31 juillet 2008
Ombres d'humanité
Je suis à bout de la vie,
Et je me traîne ainsi
Parmi vos coeurs broyés;
Ombres d'humanité.
Les chemins de l'illusion
Semblent sans fin.
Et les miroirs cruels
Sont devenus inutiles.
Monique Maitte
Des mots
Et toute cette fièvre
Que tu places dans la parole
Des mots que tu alignes
Comme des flocons de neige
Qui nous désunissent
Car jamais ne se posent
Sur mon coeur offert
Monique Maitte
samedi 19 juillet 2008
Mon âme est seule
Quand La douleur
Et l'amour
Sont liés
Trop Étroitement
Mon âme est seule
Monique Maitte
samedi 5 juillet 2008
Dit-elle
Plus jamais de chute
Et plus jamais de douleur
Plus jamais de peine
Et plus jamais de rupture
Dit -elle
errance
la nuit, je devenais ivre de vin et de bruits je ne me suis jamais inquiété du retour à la maison
aujourd'hui, ma vie se passe derrière le rideau d'une bruine régulière
mémoire intérieure et intense de tant, et longues années d'errance
errance effrayante
je suis un homme, ne sachant plus l'amour soudain, tombé du sommet d'une errance effrayante dans l'obscurité d'un puits
Monique Maitte
regards
les rues qui nous accueillent n'ont plus de regard pour nous qui disparaissons en elles
et la trahison des hommes devient un éternel hiver
Monique Maitte
utopie 2
Vos mots thésaurisés
Offerts aux miséreux
Vidés de tous sens
Monique Maitte
abribus
je tends ma main vers le gobelet de soupe que me tend ta main
Monique Maitte
Avance
Un sans sur le carreau
Crève conscience
Taie toi, et avance
Monique Maitte
L'utopie
Au risque d'y briser nos vies
D'hommes meurtris par la vie,
Pour que fleurisse l'anarchie
Ils crient, ils vitupèrent...
Alors, les "sans" trouvent dans la bière
Le courage de dire adieu
À l'espoir piétiné, mis à terre
Monique Maitte
lundi 21 avril 2008
Le crime du monde
Vos hésitations, votre silence et, pour certains, vos coups bas, nourrissent l'idéologie du profit et de l'impunité. Le crime, aujourd'hui, paye sans se cacher...
Les sans se mettent en marche. Il est encore temps de vous éveiller.
Monique Maitte
Morts de la rue
• soutenez le Collectif Les morts de la rue :
http://www.mortsdelarue.org/
... il vous reste donc encore trop de conscience pour accepter ouvertement notre lente agonie ?.
La rue tue lentement chaque jour chaque saison. Les laissés pour compte n'ont guère d'importance face à votre allégeance à ce monde de profits.
silence
Dans la succession des moments des instants des sentiments des événements nous marchons tous vers la mort. Et celle-là, que tu traites de vermine le sait bien. C’est pourquoi elle fera de ton poison son remède et du silence son cocon.
Non-nommée
Avec ces noms et ces catégories que tu attaches à ma personne me voici devenue non- nommée, fondue et confondue à mille visages, traquée par tes peurs qui déchirent nos vies déjà si fragiles
L'arbre sera toujours un arbre
... il n’y a pas de fin à ton mépris pour l’étrangère que je te suis et que tu poursuis de ta haine- amour devenue stérile, et s’il m’arrive de pleurer, ta carapace n’est jamais touchée par ces chutes de pluie car toujours tu marches hors du monde. Mais l’arbre sera toujours un arbre et le printemps n'est jamais loin
Monique Maitte
lundi 14 avril 2008
Ni libre Ni fort
Sous la pierre froide
Ce frère magnifique
Que tu continues d'envier
Est perdu pour toi, à jamais
Les flammes de l'enfer
Seront ta dernière demeure
Avec pour seule compagne
La colère des insoumis
Monique Maitte
Des gens ordinaires
J'entends sans cesse
Les cris d'agonie,
De tous les poursuivis,
Par les chiens fous
Nés pour nourrir
Une terre devenue insensible.
Des gens ordinaires.
Monique Maitte
dimanche 13 avril 2008
Gruber
... il faisait toujours froid et sombre dans ce hangar de Gruber.
La violence, le mensonge, le vol, ... était notre quotidien.
Le silence est assassin.
Monique Maitte
samedi 12 avril 2008
La mélancolie
Sous mes blessures
En voyant les magnolias
Mon coeur bat
Monique Maitte
lundi 31 mars 2008
L'horizon est clos
Moi, la rage de vivre
Toi, la fuite ailleurs
L'horizon est clos
L'amour t'a fui
Ta vie cherche ces moments fugaces.
Temps d'éternité, vécus dans l'enfance
Avec trop d'insouciance et de légèreté.
Tant de douleur dans ce constat amer...
Depuis ce temps perdu, l'amour t'a fui.
Monique Maitte
La férocité de ce monde
La férocité de ce monde
L'ouragan de votre cruauté
Sont nés de vos richesses accumulées
Monique Maitte
Poésie rebelle
Lorsque ma colère sera domptée,
Au seuil d'un autre monde
La poésie, Elle,
Restera rebelle
Monique Maitte
L'espérance m'accompagne
L'espérance m'accompagne dans un monde qui n'est que haine et colère.
Confiée entièrement à tous les tourments...
La force de la douleur ne peut empêcher le vent de danser avec la cime des arbres.
Monique Maitte
Je suis celle qui porte le glaive
Ma souffrance, mes douleurs
Mes faiblesses avouées
Sonnent à vos oreilles
Comme autant de critiques
Que m'importe vos ressentis
Aussi inutiles que vos vies
Vous n'êtes rien, et moi
Je suis celle qui porte le glaive
Je dompterai le ciel
Et ses nuages menaçants
Les arcs de la foudre
Ne freineront pas ma colère
Son fleuve se répandra
Et son torrent de boue
Balayera sans remords
Vos traces mensongères
Monique Maitte
Le bonheur ne s'apprend pas
Le bonheur ne s'apprend pas
Courir après lui, est inutile
Le temps de l'humain est mort
Assassiné par vos insensibles
Que la foudre de ma colère
Transperce vos coeurs secs
Qu'elle aveugle vos regards morts
Et que vos vies égoïstes brûlent en vos enfers
Monique Maitte
samedi 22 mars 2008
Le loup te guette
L'absence d'envie
Me plonge dans l'ombre
Rien, pas même les murs
De cette maison n'est abri
La peur est dévorante
Car elle ne comprend rien
À l'hypocrisie de l'homme
Elle est aveugle;
Le loup te guette
Monique Maitte
Le charme de l'humain
Je suis de ceux qui s'éloignent,
De ceux qui s'éclipsent,
De ceux qui se tiennent à l'écart
De l'autre...
Pour en garder le charme
Capter cette rareté précieuse
Qui se présente parfois
Monique Maitte
Les invisibles
Chaque jour
Dans les rues
Ils meurent
Tout simplement
Les invisibles
Les errants
mercredi 19 mars 2008
Comme une longue marche
Cette vie
Est comme une longue marche
Par des nuits sans lune
La lumière
N'est plus qu'un naïf souvenir
Sans place pour l'amertume
Les rêves sont morts
J'appelle en vain l'espoir
Ne reste que Des-Espérances
Monique Maitte
lundi 10 mars 2008
Vivre en noir et blanc
Chaque jour, la nuit avance
À la conquête du ciel
Je voudrais tant
Vivre en noir et blanc
Monique Maitte
samedi 8 mars 2008
La noirceur de l'homme
Mais moi j'avance
Sans joie ni bonheur
Dans un monde stérile
Où l'on va solitaire
Je poursuis une image
Dont je suis l'esclave
Car je n'ose me libérer
De l'ombre scellée à mes pas
La noirceur de l'homme
maitte
Poison de vivre
Blessures invisibles,
Nées d'une peur sourde,
D'humiliations quotidiennes.
Blessures dévoilées...
... par un incontrôlable désir poison de vivre
Maitte
vendredi 7 mars 2008
Le seul
Tu es la seule personne
Que je regarde dans les yeux ça fait un drôle d'effet
Mais j'y arrive un peu
maitte
Désespérance
Ne me prive pas d'elle
Je veux rester ainsi
Immobile dans ma mélancolie
Désinvestie du désir de vivre
Dans un exil permanent
Où la désespérance va
Au-delà de ma désespérance
Maitte
Petit virage
Il fait ombrage
Dans ma lente vie
Le petit virage
Maitte
Encore et enfin
Quand ce tournant
Ce virage de vie
Sera amorcé
Pourrais-je encore
Poser mes yeux dans les tiens
Y trouver des certitudes
Lire en eux ma force malhabile
Et avancer encore et encore
Et enfin
Te demander de me lâcher la main
Monique Maitte
Je viens d'où
Je viens d'où mes yeux
Te l'auront dit
Car vois-tu, sans-abri
N'est pas un pays
Monique Maitte
Le rire est mort
La nature est ainsi
Elle est vie qui toujours
Revient, renaît
En installant l'oubli
Elle ne connaît rien
De la catastrophe
Je ne peux oublier la rue
Car le rire est mort
Monique Maitte
mercredi 5 mars 2008
Toi, ma fragilité
Je te maîtriserai
Par ma force tranquille
Je te nourrirai
De mes silences protecteurs
De mes absences indociles
Toi, ma fragilité
Puis, viendra le moment
De la séparation
Monique Maitte
L'armes de mélancolie
Et voilà que mes joues
Renouent avec les larmes.
Cette source tarie par la rue
Qui muselait mon âme
Renaît aujourd'hui
Alors qu'une vie se dessine
Me plongeant
Dans une douce mélancolie
Monique Maitte
S'il est vrai
À mes fragilités
Tu n'as donné que tes armes.
De toi je ne connais
Que mépris et irrespect.
Mais s'il est vrai
Que je me sois trompée...
Reste à l'écart de ma route
Monique Maitte
mercredi 6 février 2008
les mots
C'est au fond de moi
Et c'est terrible
L'envie de disparaître
Je l'appelle l'exil
Et le rêve ailleurs
Monique Maitte
Tentation Souvenir (TS)
De mon sort
J'ai de tristes nouvelles
Car la mort
À nouveau m'appelle
Que puis-je faire de toi
Souvenir
Faut-il que je m'éveille
À cette vie
Où dois-je m'endormir
À la terre
Monique Maitte
dimanche 3 février 2008
non
je n'irais pas dans ce foyer de femmes
Où il n'y a que des femmes
c'est quoi ce monde
Où tu ne vois que des femmes
Où ceux
les hommes
ceux qui t'ont frappé
sont mis là ailleurs
coupables
éloignés de toi
comment tu te reconstruis
refais revois
sans ceux ceux-là
qui n'étaient pas complices
non
la rue sera moins violente
Monique Maitte
si
si aujourd'hui je lisais ces vieux bouquins sur la libéralisation des femmes je m'ennuierais car ce serait comme lire des revues de voyages dans de merveilleux ailleurs l'impossible pour moi
Monique Maitte
je suis mourue à jamais
la réalité est brutale
je paye toujours
demain aussi ma faiblesse
je reste condamnée
prisonnière coupable
d'avoir baissé les bras
monde je ne te hais pas
je reste là où je peux
Monique Maitte
jeudi 3 janvier 2008
Sable
Ma survie
Ma revie
reposent sur du sable
Monique Maitte
Je me vois
C'était avant,
Ma vie d'avant...
Tiens
Il revient souvent
Ce avant !
Je me réveille,
Je prends conscience et j'ai peur
Monique Maitte
Personne
Ni devant !
Personne
Ni derrière !
Personne
Et puis un jour,
Un déclic 15 ans de drogue dure
Laissés derrière
Mais seule, toute seule
Ceux du Pont-de-Pierre
On s'est raconté la rue,
On a tant rigolé...
Et reconnu
Une semblable crainte
Dans les yeux de l'autre
Monique Maitte
mercredi 2 janvier 2008
Un jour
Il aimerait vraiment,
un jour
vivre comme avant
Avoir une femme, des enfants...
j'aimerais bien,
dit-il en souriant
Puis
Il hausse les épaules
Dans ses yeux,
l'avenir redevient incertain.
Monique Maitte
Femme de la rue
Un passé douloureux
l'impression de ne plus exister
se retrouvent en chacune d'elles
les femmes de la rue
Monique Maitte
Femme de la rue
La peur au ventre
Marcher Marcher
Jusqu'à l'épuisement
Ne pas s'arrêter
Avancer jusqu'au lendemain
Toujours Toujours
La peur au ventre
Monique Maitte
Précarité
La précarité
C'est comme pour tout,
Comme le blé,
Elle augmente partout
Monique Maitte
Je boite un peu
Depuis sans toi
Je boite un peu
Mais je marche quand même
Monique Maitte
janvier 2008